Le FTDES appelle à une action humanitaire pour les migrant.e.s bloqué.e.s au port de Zarzis

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Tunis, le 26 Juillet 2018

Les pays de l’Union Européenne poursuivent leurs abus envers les migrants

Jusqu’à aujourd’hui, 26 juillet 2018, 40 migrant-e-s, de différentes nationalités africaines, sont bloqué-e-s à bord du navire « Sarost 5 », au large des côtes tunisiennes. Ils se trouvent dans une situation humanitaire alarmante, qui s’aggrave de jour en jour. Après avoir été secouru-e-s dans la zone de recherche et de secours maltaise, ils ont fait face au refus des autorités maltaises et italiennes d’assumer leur responsabilité juridique et humaine, comme ils ont toujours eu l’habitude dernièrement, par une interdiction de débarquer sur leurs côtes. Le navire a donc été obligé de se diriger vers le port de Zarzis depuis le 16 Juillet 2018 mais il n’a pas eu l’autorisation d’y accoster, malgré le besoin d’un suivi médical et psychologique de certains migrants, selon le Croissant Rouge Tunisien.

Depuis l’année de 2011, les pêcheurs tunisiens ont souvent contribué aux opérations de sauvetage en Méditerranée, par acte d’humanité et de moralité. Notons que les autorités tunisiennes ont pris une décision courageuse en refusant « les plateformes de débarquement des migrants », face à la persévérance du déni des Etats de l’Union Européenne de leur responsabilité d’accueil humanitaire, au détriment des actions des bateaux de sauvetage, des organisations humanitaires et surtout des vies humaines. Les politiques de « réalité » de l’Union Européenne, consistent en vérité à reporter la responsabilité à l’extérieur et à sanctionner systématiquement toute personne qui aide aux opérations de sauvetage.

Devant cette situation chaotique et complexe, le Forum Tunisien pour les Droits Economiques et Sociaux :

  • Demande aux autorités tunisiennes de répondre à l’appel au secours et de permettre exceptionnellement aux migrants bloqué-e-s au port de Zarzis d’y accéder, afin de leur fournir tous les suivis médicaux et psychologiques.
  • Exhorte les pays Européens à respecter les accords internationaux concernant les recherches et le sauvetage maritime ainsi que les lois de la navigation.
  • Condamne les politiques inhumaines des pays de l’Union Européenne refusant de prendre leur part de responsabilité juridique et humanitaire concernant les migrants en situation non réglementaire et les opérations de sauvetage en mer.

Le coût humain des politiques migratoires de l’Union Européenne se manifeste en une tragédie qui ne cesse de se renouveler. L’irrespect des lois et conventions internationales ne pourra que produire de nouvelles catastrophes humaines dans la Méditerranée.