مصر: لا لعقوبة الإعدام
مصر:
تونس 17 ماي 2015
لا لعقوبة الإعدام
لا لاستعمال القضاء في تصفية الحسابات السياسية
تدين المنظمات التونسية الممضية أسفله الأحكام الصادرة يوم السبت 16 ماي 2015 عن محكمة جنايات القاهرة بإعدام الرئيس السابق محمد مرسي وأكثر من مائة متهم آخرين في القضية المعروفة “بالتخابر واقتحام السجون”، انطلاقا من موقفها المبدئي الرافض لعقوبة الإعدام باعتبارها تشكل مسّا لأول حق من حقوق الإنسان وهو الحق في الحياة وتعتبر أن هذه الإحكام تدخل ضمن المحاكمات السياسية التي يستعملها الحكم العسكري في مصر منذ مدة ضد كل المعارضين السياسيين والحقوقيين والصحفيين، من مختلف المشارب والتوجهات.
وهي تدعو النظام المصري إلى التراجع عن هذه الأحكام، لما تمثله من انتهاك لأسس المحاكمة العادلة ولوجود عديد الثغرات القانونية، حيث غاب الإشراف القضائي طيلة مدة الإيقاف ولم يتمكن المتهمون من حقهم في الدفاع ولا من مناقشة شهود الادعاء.
كما تطالب المجتمع الدولي بالضغط على الحكومة المصرية من اجل الالتزام بتعهداتها واحترام السلطة القضائية والكف عن استعمال القضاء من اجل تصفية الحسابات مع الخصوم السياسيين وكل المعارضين لسياساتها و أسلوب حكمها.
وتدعو كل المنظمات الحقوقية والقوى الديمقراطية في مصر وفي العالم إلى الوقوف ضد هذه الأحكام الجائرة، والمطالبة بإعادة محاكمة مرسي ومن معه أمام محكمة مستقلة تتوفر فيها أسس المحاكمة العادلة ويضمن فيها حق الدفاع ولا تخضع للأوامر السياسية.
المنظمات:
- الرابطة التونسية للدفاع عن حقوق الإنسان
- التنسيقية الوطنية المستقلة للعدالة الانتقالية
- جمعية يقظة من اجل الديمقراطية والدولة المدنية
- جمعية النساء الديمقراطيات
- النقابة الوطنية للصحفيين التونسيين
- اللجنة من اجل احترام الحريات وحقوق الإنسان في تونس
- المنتدى التونسي للحقوق الاقتصادية والاجتماعية
Egypte: Non à la peine de mort
تقرير شهر أفريل حول التحركات الاجتماعية
Rapport de l’observatoire social Tunisien du mois d’Avril 2015
Rapport de l'observatoire social Tunisien du mois d'Avril 2015
(Français) Rapport: Les perspectives de solutions de crise du bassin minier
Contre le projet de loi sur la répression des atteintes aux forces armées
Appel contre le projet de loi sur la répression des atteintes aux forces armées
Le gouvernement tunisien a adopté le projet de loi sur la répression des atteintes aux agents des forces armées qu’il a soumis à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).
Dans son exposé des motifs, le projet de loi vise à protéger les agents des forces de l’ordre et les soldats contre les menaces qui pèsent sur leurs vie et leur sécurité et, partant, sur celle de la société tout entière.
Nous, associations et organisations signataires de cet appel tenons à souligner la nécessité de protéger nos forces armées, de les doter des ressources matérielles et morales nécessaires afin qu’elles puissent faire face au danger terroriste qui menace notre société, de protéger et de soutenir leurs familles, en cas de détresse. Mais nous considérons, en même temps, que le projet en question constitue une menace contre la liberté d’expression et d’opinion.
Ce projet de loi est de nature à réinstaurer le climat de défiance, de suspicion, de peur et de rupture, qui a marqué les rapports entre les forces de sécurité et les citoyens tout au long des décennies de despotisme que l’on croyait révolues, malgré la persistance de certaines pratiques.
Le texte prévoit des peines très lourdes allant jusqu’à la peine de mort, et exempte, en retour, les forces de l’ordre de toutes poursuites pénales, consacrant ainsi leur impunité. Il est contraire à la Constitution tunisienne à toutes les conventions internationales pertinentes.
Nous, associations et organisations signataires, affirmons solennellement que le projet de loi :
· contredit clairement les principes de liberté d’expression et d’édition garantis par la Constitution ainsi que le droit d’accès à l’information, la divulgation de certaines informations étant considérée comme un crime dont le châtiment peut aller jusqu’à dix ans de prison ;
· Il introduit des notions équivoques comme « l’outrage aux forces de la sécurité intérieure », passible de deux ans de prison. Outre l’atteinte à la liberté d’expression, ce type d’infraction met les institutions militaires et de sécurité au dessus de toute critique et de toute réforme ;
· Alors que la Constitution garantit le droit à la vie, et charge l’État de protéger la dignité de la personne et son intégrité physique, le projet de loi bafoue ce droit en exonérant les forces de sécurité de toute responsabilité pénale, en cas de blessures causées à des citoyens, même mortelles, lors de la « répression d’agressions ».
· Le texte est si obscur qu’il permet de légaliser les atteintes contre les citoyens, les violations des droits de l’Homme et assure l’impunité des forces de l’ordre ;
· Le projet contredit des droits de l’homme et les principes fondamentaux du droit international consacrés par des conventions que l’État tunisien est tenu de respecter, et en en particulier :
La Déclaration universelle des droits de l’Homme,
Le Pacte international relatif aux droits civils et politiques,
La Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants
Le Statut de la Cour pénale internationale dont l’État tunisien est partie.
· Il contrevient également aux principes et normes internationaux relatifs aux forces armées dont notamment les Principes de la Havane de 1990 qui réglementent l’usage de la force et des armes à feu par les fonctionnaires chargés de l’exécution des lois.
· Le projet de loi cite le préambule de ce document international appelant à la protection des forces de sécurité, mais ignore délibérément d’autres recommandations essentielles dans le même document contre la dérive sécuritaire, comme l’élaboration de lois encadrant avec précision le recours à la force et prévoyant un contrôle strict de son usage, la pénalisation des violences non justifiées contre les citoyens…
· Il comporte une acception élargie de la notion de « protection » des familles et des personnes dépendant légalement de membres des forces armées : incluant même celles impliquées dans des affaires de droit commun.
· Le texte, s’il vient à être adopté, assurera l’impunité pour ceux parmi les agents des forces armées compromis dans les affaires des blessés et des martyrs de la Révolution non encore traitées par la Justice. Et ce en application de la règle du texte « le plus clément » pour l’accusé.
Nous, associations et organisations signataires,
Appelons toutes les composantes de la société civile et de la scène politique à s’opposer à ce projet et à le faire échouer. Parce qu’il constitue une menace contre la liberté et la démocratie ; parce qu’il balise le terrain au retour de l’État sécuritaire contre lequel le peuple s’est insurgé
Affirmons que le dispositif pénal existant, relatif à la protection des forces de sécurité est amplement suffisant pour réprimer les atteintes à leur encontre ;
Appelons l’ARP à ne pas adopter ce projet de loi.
Les Associations et organisations signataires :
– Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT)
– Ordre National des Avocats Tunisiens (ONAT)
– Association des Magistrats Tunisiens (AMT)
– Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme (LTDH)
– Union des Magistrats Administratifs(AMA)
– Coordination Nationale Indépendante pour la Justice Transitionnelle (CNIJT)
– Réseau Euro-méditerranéen des Droits de l’Homme (REMDH)
– Association des Femmes Démocrates (ATFD)
– Association des Femmes Tunisiennes pour la Recherche sur le Développement (AFTURD)
– Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT)
– Ordre des Huissiers de Justice (OHJ)
-Institut Arabe des Droits de l’Homme (IADH)
-Fondation Chokri Belaid contre la Violence (FCBCV)
– Association Vigilance pour la Démocratie et l’Etat Civique (AVDEC)
– Association « Doustourna » (AD)
– Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT)
-Forum Tunisien pour les Droits Economiques et Sociaux (FTDES)
– Section Régionale des Avocats de Tunis (SRAT)
-
fédération tunisienne pour une citoyenneté des deux rives (FTCR)
-
Association des Tunisiens en France – ATF
-
Union des Travailleurs Immigrés Tunisiens(UTIT)
-
Association Démocratique des Tunisiens en France (ADTF)
-
Comité de Vigilance pour la Démocratie en Tunisie – CVDT Belgique
-
Réseau Euro-maghrébin Culture et Citoyenneté(REMCC)
-
Association des Travailleurs Maghrébins en France – ATMF
-
Association des Travailleurs Tunisiens en Suisse – ATTS
دعوة إلى إسقاط مشروع القانون المتعلق بزجر الاعتداء على أعوان القوات المسلحة وسحبه
أحيل على مجلس نواب الشعب مشروع القانون الذي صادقت عليه الحكومة التونسية والمتعلق بزجر الاعتداء على أعوان القوات المسلحة ، وهو قانون يهدف حسبما ورد في تبريره إلى حماية الأمنيين والعسكريين من المخاطر التي تهدد سلامتهم وحياتهم ، وبالتالي حماية المجتمع.
والجمعيات والمنظمات الممضية أسفله ،و لئن تؤكد على ضرورة حماية القوات المسلحة ماديا ومعنويا بتوفير كل المعدات والمستلزمات حتى يتمكنوا من مواجهة خطر الإرهاب الذي يهدد الأمن والمجتمع و كذلك بتوفير الحماية و الرعاية اللازمة لعائلاتهم في صورة تعرضهم لأيّ مكروه ، إلا إنها تعتبر مشروع القانون مهددا لحرية التعبير والرأي ، إذ يعيد مشاعر الريبة والخوف والقطيعة التي طبعت العلاقة بين هذه القوات والمواطنين طيلة عقود الاستبداد والتي لا تزال بعض مظاهرها متواصلة إلى الآن، و ينص على عقوبات مشددة طالت الحق في الحياة ويعفي القوات المسلحة من المساءلة الجزائية ، مكرسا الإفلات من العقاب ، إضافة إلى عدم احترامه لنص الدستور والمواثيق الدولية. ويهمّ الجمعيات والمنظمات الموقعّة على هذا البيان التأكيد على بعض جوانب الخطورة في مشروع القانون المذكور:
- مخالفته الصريحة للنص الدستوري الضامن لحرية التعبير والنشر وحق النفاذ إلى المعلومة، حيث جعل كشف المعلومة جناية تصل عقوبتها إلى عشر سنوات سجنا.
- إدراجه لمفاهيم غامضة مثل “جريمة تحقير قوات الأمن الداخلي“ ، التي تصل عقوبتها إلى سنتين سجنا ، وهو لا يحد من حرية التعبير فقط ، بل يجعل المؤسستين الأمنية والعسكرية فوق النقد والتقويم.
- انتهاكه للحق في الحياة ، ففي حين يضمن الدستور الحق في الحياة ويدعو الدولة إلى حماية كرامة الذات البشرية وحرمة الجسد ، فإن مشروع القانون ينفي عن الأمنيين المسؤولية الجزائية في حالة إصابة أو حتى قتل المواطنين عند “صدّ الاعتداءات” ، مما يشرّع لهذه القوات الاعتداء على المواطنين وانتهاك حقوق الإنسان والإفلات من العقاب اعتمادا على غموض النص وضبابيته.
- معارضته للمبادئ الأساسية للقانون الدولي لحقوق الإنسان و المكرّسة بسائر المواثيق الدوليّة و التي يتعيّن على الدولة الالتزام بها و احترام القواعد و المعايير الواردة بها، و منها على وجه الخصوص:
– الإعلان العالمي لحقوق الإنسان
-العهد الدولي للحقوق السياسية و المدنية
– الاتفاقية الدولية لمناهضة التعذيب و سائر ضروب المعاملة القاسية و المهينة
– النظام الأساسي للمحكمة الجنائية الدولية باعتبارنا دولة طرف بنظامها،
و سائر المبادئ و المعايير الدولية ذات الصلة المباشرة بوظائف القوات المسلحة، على غرار مبادئ هافانا لسنة 1990 و الخاصّة باستخدام القوّة و الأسلحة النارية من جانب الموظفين المكلفين بإنفاذ القانون، ففي حين يذكّر مشروع القانون بديباجة الوثيقة الأممية التي تؤكد على ضرورة حماية رجل الأمن واعتبار أنّ حماية المجتمع من حمايته ، فإنه يتجاهل أمورا أساسية أخرى وردت بذات الوثيقة تهدف إلى الحد من التغوّل الأمني وتجاوز الصلاحيات والقانون، مثل إيجاد قوانين واضحة يحدّد بموجبها التدخل بالقوّة ، وتجريم الاعتداء غير المبرر على المواطنين، وإخضاع استخدام القوّة من طرف رجال الأمن للرقابة القانونية، وضرورة الالتزام بالأبعاد الإنسانية والأخلاقية عند استعمال القوّة.
- التوسع غير المبرر في حماية عائلات أعوان القوات المسلحة ومن في كفالتهم قانونا حتى وان تعلقت بهم قضايا حق عام.
- سيكون مشروع هذا القانون –في صورة المصادقة عليه– مدخلا للإفلات من العقاب لأعوان قوات المسلحة المتهمين في قضايا شهداء وجرحى الثورة التي لم يتصل بها القضاء، وذلك عملا بقاعدة “النصّ الأرفق بالمتهم”.
لذا تدعو المنظمات والجمعيات الممضية أسفله كافّة مكونات المجتمع المدني و السياسي إلى التصدّي لهذا القانون وإسقاطه لما يمثّله من تهديد للحرية والديمقراطية ولما يوحي به من تمهيد لعودة الدولة الأمنية التي انتفض ضدّها الشعب وتؤكد على أنّ ترسانة القوانين الجزائية الحالية والتي تجرّم الاعتداء على أعوان الأمن كافية لصدّ التجاوزات في حقهم.
كما تدعو مجلس نوّاب الشعب إلى عدم المصادقة على هذا المشروع.
الجمعيات و المنظمات الممضية:
- الاتحاد العام التونسي للشغل
- الهيئة الوطنية للمحامين
- الرابطة التونسية للدفاع عن حقوق الإنسان
- جمعية القضاة التونسيين
- اتحاد القضاة الإداريين
- التنسيقية الوطنية المستقلة للعدالة الانتقالية
- النقابة الوطنية للصحفيين التونسيين
- المنتدى التونسي للحقوق الاقتصادية و الاجتماعية
- اللجنة من اجل احترام الحريات و حقوق الإنسان في تونس
- الجمعية التونسية للنساء الديمقراطيات
- جمعية النساء التونسيات للبحث حول التنمية
- الهيئة الوطنية للعدول المنفذين
- المعهد العربي لحقوق الإنسان
- مؤسسة شكري بلعيد لمناهضة العنف
- جمعية يقظة من اجل الديمقراطية و مدنية الدولة
- الفرع الجهوي للمحامين بتونس
- جمعية دستورنا
- fédération tunisienne pour une citoyenneté des deux rives
- Association des Tunisiens en France – ATF
- Union des Travailleurs Immigrés Tunisiens
- Association Démocratique des Tunisiens en France
- Comité de Vigilance pour la Démocratie en Tunisie – CVDT Belgique
- Réseau Euro-maghrébin Culture et Citoyenneté
- Association des Travailleurs Maghrébins en France – ATMF
- Association des Travailleurs Tunisiens en Suisse – ATTS