Matteo Garavoglia
L’étude se situe après la Révolution de la Dignité en Tunisie en 2011, qui a entraîné des changements politiques et sociaux significatifs dans le pays. Dans ce cadre, l’Union européenne a engagé des financements et des programmes d’assistance pour soutenir la Tunisie dans sa transition démocratique, notamment dans les domaines de la sécurité et de la gestion des frontières, en réponse à des préoccupations croissantes concernant la migration et le terrorisme.
L’auteur met en lumière les efforts de l’UE pour moderniser le secteur de la sécurité tunisienne, en particulier à travers des programmes comme le Programme d’appui à la réforme et modernisation du secteur de la sécurité (PARMSS) et le Programme de gestion des frontières pour la région du Maghreb (BMP). Cependant, ces initiatives ont également conduit à des pratiques violentes de la part des autorités sécuritaires tunisiennes, spécifiquement des abus et des violations des droits de l’homme à l’encontre des migrants, exacerbées par un discours politique de plus en plus violent et des opérations d’expulsion ,, .
L’étude explore donc les implications de ces financements européens sur la gestion des flux migratoires et les conséquences pour les droits des migrants en Tunisie.