Mazzouna

المنتدى التونسي للحقوق الاقتصادية والاجتماعية

 

بيان حول فاجعة سقوط جدار معهد المزونة:

التعليم العمومي بين التهميش والموت

 

يتابع المنتدى التونسي للحقوق الاقتصادية والاجتماعية ببالغ الحزن واللأسى الفاجعة الأليمة التي جدّت صباح اليوم الإثنين 14 أفريل 2025، بمعتمدية المزونة من ولاية سيدي بوزيد، والمتمثّلة في سقوط الجدار الخارجي لمعهد ثانوي، مما أسفر عن وفاة ثلاثة تلاميذ أبرياء، اثنان منهم على عين المكان والثالث أثناء نقله إلى المستشفى، إضافة إلى إصابة عدد من التلاميذ الآخرين، بعضهم في حالة حرجة.

وإذ يتقدّم المنتدى بأحر التعازي لعائلات الضحايا، وتمنياته بالشفاء العاجل للمصابين، فإنه يعبّر عن استنكاره الشديد لهذا الحادث الأليم، الذي يعكس حالة التهاون واللامبالاة لعقود من التهميش والإهمال للمرفق العمومي في التعليم.

يؤكد أن هذه الفاجعة ما هي إلا نتاج لتراجع الخدمات العمومية ولاستفحال أزمة التعليم في تونس بكل أبعادها والتي من أبرزها تهرأ البينية التحتية لآلاف المؤسسات التربوية في كل المناطق بما يجعلها تشكل خطرا على سلامة وأمن التلاميذ وكل أفراد المؤسسة التربوية خاصة في المناطق المهمشة والمحرومة.

 إنّ الإهمال البنيوي الذي تعاني منه المؤسسات التربوية، خاصة في المناطق الداخلية، يكشف أن الدولة تخلّت عن مسؤوليتها في ضمان الحق في التعليم الآمن والكريم، وأن المعاهد والمدارس تحوّلت من فضاءات للتعلم إلى مواقع للخطر والعنف والموت البطيء.

وعليه، فإن المنتدى التونسي للحقوق الاقتصادية والاجتماعية:

  • يحمّل وزارة التربية المسؤولية الكاملة في ما حدث، نتيجة التقصير الفادح في الصيانة والرقابة والتفاعل مع التحذيرات التي أطلقها العديد من النشطاء والمواطنين.
  • يطالب بفتح تحقيق فوري، شفاف وذي مصداقية لتحديد المسؤوليات الإدارية والجزائية، ومحاسبة كل من يثبت تورّطه أو تقصيره، مهما كان موقعه.
  • يدعو الدولة التونسية إلى التخلي عن سياسات التقشف في مجال التعليم وإقرار خطة إنقاذ عاجلة للمدارس والمعاهد العمومية، تشمل جردًا شاملًا للبنية التحتية، وتحديد الأولويات بناءً على مؤشرات السلامة، خاصة في الجهات المهمّشة.
  • يؤكد أن الحق في التعليم لا يمكن فصله عن الحق في الصحة و في الحياة والكرامة والسلامة الجسدية، في ظل تكرار هذه الفواجع في المؤسسات التربوية (وفاة تلميذتين حرقا في مبيت تالة 2018، وفيات العديد من التلاميذ بسبب الإصابة بالتهاب الكبد الفيروسي من جراء فقدان الماء الصالح للشرب في المدارس، وفيات تلاميذ نتيجة استفحال غول العنف في المدارس،…).
  • يذكّر أن الإصلاح الحقيقي لمنظومة التعليم يبدأ من كرامة التلميذ والمعلم، ومن بيئة مدرسية آمنة وسليمة، ويهيب بكافة مكونات المجتمع المدني والفاعلين التربويين والحقوقيين إلى التوحد من أجل إنقاذ المدرسة العمومية من الانهيار.

المنتدى التونسي للحقوق الاقتصادية والاجتماعية

الرئيس عبدالرحمان الهذيلي

Saadia Mosbah

Déclaration en Français Déclaration de soutien à l’activiste Saadia Mosbah 342 jours de détention arbitraire Les associations et organisations signataires ci-dessous expriment leur soutien total et inconditionnel à l’activiste Saadia Mosbah, détenue arbitrairement depuis le 7 mai 2024, sans accusation précise, en flagrant déni des procédures légales et des garanties constitutionnelles. Cette détention intervient dans le cadre d’une campagne systématique visant les organisations de la société civile, et fait suite à une décision politique prise après une réunion du Conseil de sécurité nationale. Saadia Mosbah a consacré sa vie à lutter contre le racisme et à défendre les droits des Tunisiens, des Noirs et des victimes de discrimination raciale, dans le but de déconstruire les stéréotypes et d’instaurer des valeurs d’égalité et de dignité au sein de la société tunisienne, sans aucune forme de discrimination. Avec d’autres militantes et militants, Saadia a fondé l’association « Minamti », un espace de sensibilisation et de revendication contre toutes les formes de discrimination raciale et les discours de haine. Elle a été l’une des voix les plus influentes appelant à faire reconnaître la traite des esclaves et l’esclavage comme un crime contre l’humanité, et a joué un rôle actif avec les acteurs de la société civile dans l’adoption de la loi n° 50 de 2018 relative à l’éradication de toutes les formes de discrimination raciale en Tunisie. Au-delà de son engagement légal et institutionnel, Saadia Mosbah s’est également élevée contre les discours incendiaires et racistes à l’encontre des migrants, ainsi que contre la discrimination quotidienne dont font l’objet les Tunisiens et Tunisiennes noirs, dans les médias et dans les politiques publiques. Aujourd’hui, malgré des conditions carcérales difficiles, Saadia Mosbah résiste avec une volonté inébranlable, faisant preuve d’un courage de combattante qui ne s’est jamais brisé. Elle reste fidèle à sa lutte, convaincue de la justesse de sa cause et rejetant toutes les formes de brutalité, de harcèlement et de ciblage politique. Aujourd’hui, cette trajectoire militante est tentée d’être dénaturée et brisée par la criminalisation de l’action civile et le sabotage des espaces de liberté construits au prix de longues luttes et de nombreuses années d’engagement de terrain et de défense des droits. Fiers de ce qu’a accompli l’activiste Saadia Mosbah, ainsi que ses compagnes et compagnons dans le combat pour les droits et libertés, nous appelons à sa libération immédiate et à la fin de toute persécution, harcèlement et diabolisation visant tant elle-même que les acteurs et actrices de la société civile. Nous réaffirmons notre attachement aux principes de la liberté d’action associative et au droit de chaque militant à défendre des causes justes sans menaces ni stigmatisation. L’histoire rendra justice aux combats de Saadia Mosbah, ainsi qu’à tous ceux et celles qui ont été et seront injustement arrêtés pour avoir défendu la dignité humaine. La solidarité triomphera, tout comme la liberté, l’égalité et la justice. En conséquence, nous demandons :
  • La cessation de toutes les poursuites sécuritaires et judiciaires à l’encontre de Saadia Mosbah ainsi que de tous les acteurs et actrices de la société civile.
  • Le respect par l’État tunisien de ses engagements en matière de droits humains et du droit à la libre organisation et à l’activité civile, tels que prévus par les traités internationaux ratifiés.
  • Nous affirmons également notre détermination à poursuivre la lutte par tous les moyens pacifiques pour protéger les acquis, notamment la liberté d’expression, la liberté d’association et le droit à l’action humanitaire et civile.
La liberté pour Saadia Mosbah. La liberté pour tous les détenus.

Communiqué Justice pour Wissem

Communiqué de presse

Mercredi 9 avril se tiendra l’audience préliminaire du procès contre l’infirmière qui a été renvoyée en jugement pour homicide involontaire dans l’exercice de la profession sanitaire et falsification d’un acte public suite au décès de Wissem Ben Abdel Latif. Le jeune Tunisien est décédé le 28 novembre 2021, à l’âge de 26 ans, après avoir subi plus de 100 heures de contention totale, attaché à un lit surnuméraire dans le couloir de l’hôpital San Camillo de Rome.

Assistés par l’avocat Francesco Romeo, Kamal et Henda, le père et la mère de Wissem, se porteront partie civile. Avec le Comité Vérité et Justice pour Wissem, ses parents continuent à exiger des réponses sur les événements subis par leur fils : après le débarquement, en effet, Wissem a été détenu d’abord sur les navires de quarantaine, puis au CPR de Ponte Galeria (Rome), d’où, en raison de l’aggravation de son état psychophysique due aux conditions de détention, il a ensuite été admis en psychiatrie, d’abord à l’hôpital Grassi d’Ostie, puis à l’hôpital San Camillo de Rome.

Dans les deux hôpitaux, Wissem, qui ne connaissait que l’arabe et n’avait jamais rencontré de médiateur culturel, sans que personne ne lui ait jamais adressé la parole, a été attaché bras et jambes à un lit et a reçu un traitement pharmacologique lourd, alors que les examens indiquaient que son état de santé se dégradait. Lorsqu’il est décédé, sa famille n’a même pas été informée de la nécessité d’une autopsie.

Entre-temps, alors que Wissem était attaché et sous sédatifs dans un service psychiatrique, le juge compétent avait d’abord suspendu l’exécution de l’ordre de détention, le libérant, puis il avait annulé le refoulement et la détention, or Wissem était déjà mort.

« Vous avez traité mon fils pire qu’un animal », a déclaré à plusieurs reprises Henda, la mère, « Mon fils était en bonne santé, il est arrivé en bonne santé en Italie. Que lui ont-ils fait ? Que s’est-il passé ? Nous voulons la vérité et la justice ».

Selon le Comité : « Wissem est mort avec l’État sur lui : l’État qui a défini la nécropolitique de l’immigration, qui humilie et conduit trop souvent à la mort ceux qui débarquent sur les côtes de notre pays, l’État qui perpétue des pratiques d’asile telles que la contention, transformant les soins en garde à vue. Wissem a été transformé en corps sacrifiable, son histoire, une fois de plus, témoigne de l’urgence d’abolir les CPR et toutes les frontières, et de sanctionner enfin l’illégalité de pratiques inhumaines telles que la contention ».

Les accords de réadmissions: une atteinte à la dignité des Tunisiens.

الترحيل القسري الجماعي إهانة لكرامة التونسيين.ات

كسرت شهادات المهاجرين التونسيين المرحلين قسريا من إيطاليا وفرنسا وألمانيا حاجز الصمت إزاء سياسات مستمرة منذ سنوات تنتهك حقوق وكرامة المهاجرين التونسيين بتعاون تام من السلطات التونسية استنادا لاتفاقيات وتفاهمات غير عادلة ولا تحترم القوانين والاتفاقيات الدولية والاقليمية.

سعى الاتحاد الأوروبي منذ التسعينات الى تركيز نظام الصد بالوكالة في إدارة الهجرة والاستعانة بمصادر خارجية لذلك والقاء عبء هذه المسؤوليات الى دول الجوار الأوروبي ودول العبور وكانت اتفاقيات ما يسمى بإعادة القبول جزءا مهما من الاستراتيجية الأوروبية والتي تتيح لاوروبا طرد الفائض عن حاجتها من المهاجرين الى دول المنشأ او دول العبور.

وانسجاما مع النزعة الامنية في سياسة الهجرة في إيطاليا[1] وقعت تونس أولى الاتفاقيات معها التي تتضمن بنودا حول ما يسمى إعادة القبول في 6 أوت [2]1998 والتي تعتبر المرجع الأساسي في ما اعقبها من اتفاقيات ومحاضر جلسات و تعاون في مجال الترحيل القسري والجماعي للمهاجرين التونسيين.

و في 27 جانفي 2009 تم توقيع اتفاقية بين وزيري داخلية تونس وايطاليا تسمح بالطرد التدريجي للمهاجرين غير النظاميين التونسيين في مجموعات واعادة قبول المهاجرين من دول ثالثة والذين مروا عبر تونس  ثم  محضر الجلسة الذي تم توقيعه بين الجانب التونسي والجانب الايطالي في افريل 2011 [3]. ومن ثمة اصبحت التفاهمات المتعلقة بعمليات الترحيل القسري غير معلنة مثلما ما وقع في 2017 و 2021 و غيرها مما سمع بالترفيع في عدد المهاجرين أسبوعيا من 40 أسبوعيا ثم 80 أسبوعيا ثم 160 أسبوعيا ثم الى نسق وأرقام غير معلومة بدقة.

نبّة المنتدى التونسي للحقوق الاقتصادية والاجتماعية الى الانتهاكات التي يتعرض لها المهاجرون في مراكز الاحتجاز في إيطاليا في شهادات مضمنة في العمل الوثائقي Deportato [4]ودراسة المهاجرون غير النظاميين وتجربة الترحيل القسري من إيطاليا[5] ولعمل الجماعي حول وضعية ومسارات المهاجرين.ات التونسيين.ات المرحلين.ات من إيطاليا[6]. كما قدم المنتدى بمعية شركائه بايطاليا بقضية لدى المحكمة الأوروبية لحقوق الانسان ضد الحكومة الإيطالية سنة 2018 في حق مجموعة من المهاجرين التونسيين والتي قضت في 30 مارس 2023 بالتعويض لصالح 4 منهم استنادا على الشهادات التي قدموها حول الظروف اللاإنسانية التي عانوها في  لامبيدوزا وفي مراكز الحجز. وادانت المحكمة الأوروبية الى الاتفاقية الأوروبية لحقوق الانسان الحكومة الإيطالية استناد للاتفاقية الأوروبية لحقوق الانسان في بندها الثالث حول المعاملة اللاإنسانية والمهينة والبند الخامس حول الحق في الحرية والامن والبند الرابع حول الترحيل القسري الجماعي[7] . كما حاول بمجهوداته وشركائه جمع معطيات كمية حول عمليات الترحيل من إيطاليا[8] و المانيا[9] واطلاع الرأي العام الوطني حولها.

يدعو المنتدى التونسي للحقوق الاقتصادية والاجتماعية عاجلا الى الكشف عن كل المعطيات والتفاهمات  غير المعلنة المتصلة بعمليات الترحيل القسري للمهاجرين التونسيين من إيطاليا وفرنسا وألمانيا  والى ايقافها فورا وتقديم الدعم القانوني والنفسي والاجتماعي للمتضررين منها.

ويؤكد التزامه بمواصلة الدفاع عن حقوق وكرامة المهاجرين.ات في تونس وخارجها وفضح الانتهاكات والسياسات التمييزية التي تطالهم.ن عبر كل الاشكال النضالية والقانونية .

المنتدى التونسي للحقوق الاقتصادية والاجتماعية

الرئيس عبدالرحمان الهذيلي

[1] https://ftdes.net/ar/mar-giu/

[2] https://al-forum.org/wp-content/uploads/2025/04/accordo-italia-tunisia-1998.pdf

[3] https://al-forum.org/wp-content/uploads/2025/04/processo-verbale-ministri-interni-aprile-2011.pdf

[4] https://youtu.be/evBSPkUFyVk?si=kpq8c_KeMgcp-son

[5] https://ftdes.net/ar/emigrants-rapatriements/

[6] https://ftdes.net/ar/etude-sur-les-conditions-de-sejour-et-les-trajectoires-des-migrant-e-s-tunisien-ne-s-rapatrie-e-s-en-italie/

[7] https://ftdes.net/ar/%d8%a7%d9%84%d8%b9%d8%b1%d8%a8%d9%8a%d8%a9-%d8%a7%d9%84%d9%85%d8%ad%d9%83%d9%85%d8%a9-%d8%a7%d9%84%d8%a3%d9%88%d8%b1%d9%88%d8%a8%d9%8a%d8%a9-%d9%84%d8%ad%d9%82%d9%88%d9%82-%d8%a7%d9%84%d8%a7%d9%86/

[8] https://al-forum.org/ar/%D8%A7%D9%84%D8%B9%D8%B1%D8%A8%D9%8A%D8%A9-%D8%A7%D9%84%D9%85%D9%87%D8%A7%D8%AC%D8%B1%D9%88%D9%86-%D8%A7%D9%84%D8%AA%D9%88%D9%86%D8%B3%D9%8A%D9%88%D9%86-%D8%A7%D9%84%D9%85%D8%B1%D8%AD%D9%84%D9%88/?fbclid=IwY2xjawJbKHVleHRuA2FlbQIxMQABHZMyTaEy2w9lEHxkH_8GM-pWBCGOajh5HKFb2rRxaMigDSbbj5po8JkcZg_aem_hy_YJkVTowXdPAwZIFxc7w

[9] https://al-forum.org/ar/exp-germ/

Journée internationale contre la discrimination raciale Le racisme est un crime

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Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale Le racisme est un crime, pas une opinion. Le 21 mars, à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale, nous élevons nos voix avec force et indignation face aux vagues croissantes de racisme et de haine qui déstabilisent notre société, menaçant nos valeurs fondamentales de justice, d’égalité et de dignité humaine. Aujourd’hui, nous assistons à une dérive alarmante : celle de la normalisation des discours discriminatoires et haineux, non seulement sur les réseaux sociaux et dans les médias, mais aussi au cœur même des politiques officielles. Ce phénomène représente un danger direct pour notre patrimoine civilisateur et notre histoire de lutte contre l’esclavage et la dictature, ainsi que pour notre solidarité inébranlable avec les opprimé·e·s, où qu’ils se trouvent. Chaque jour, le discours raciste qui se développe dans notre pays nous expose à de nouvelles humiliations, cherchant à effacer notre histoire solidaire, en propageant des mythes sur la « modification de la composition démographique » ou en instrumentalisant le corps et le ventre des femmes, allant jusqu’à appeler à la violence, à l’incitation au meurtre et à la propagation de la haine par des discours enflammés, des fausses informations et des manipulations émotionnelles. Ces discours attisent la peur et l’angoisse sous des prétextes de « sécurité nationale » et cherchent à exercer une souveraineté sur les plus vulnérables, les enfermant dans des situations sociales et économiques désastreuses. Nous ne permettrons pas que se répètent les souffrances vécues par nos ancêtres, victimes de l’esclavage, du colonialisme et du racisme. Les Tunisiens et Tunisiennes, partout dans le monde, ont toujours été confrontés à des discours racistes révoltants, à des agressions systématiques, à des expulsions et à des déportations collectives forcées. Et si nous dénonçons ces injustices envers nos compatriotes à l’étranger avec force, nous rejetons fermement leur reproduction au sein même de notre pays, que ce soit par des politiques officielles ou par un silence complice. Nous condamnons sans réserve les politiques coloniales néo-coloniales, la guerre raciste et génocidaire à Gaza, ainsi que les théories racistes du « grand remplacement » et de la « hiérarchisation raciale ». Nous rejetons toutes les formes d’exploitation et de domination, en particulier celles visant les peuples du Sud et les migrant.e.s, qui visent à leur dénier leur droit à l’auto-determniation et de vivre dans la dignité. Nous affirmons notre soutien indéfectible à la loi n°50 de 2018 sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale, une loi issue de la société civile, et appelons à sa pleine mise en œuvre, ainsi qu’à la réactivation de la Commission nationale de lutte contre la discrimination raciale, après révision de sa composition pour garantir une représentation plus large de la société civile. Nous exigeons la révision de la décision de retirer la reconnaissance de la compétence de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples pour recevoir les plaintes des individus et des ONG, car il s’agit d’un acquis essentiel pour la civilisation humaine et le fruit des luttes de générations contre le colonialisme, la dictature, la pauvreté, le racisme et les guerres. La lutte contre le racisme en Tunisie n’est plus une question de simples déclarations ou dénonciations. Il s’agit d’un combat essentiel pour notre avenir, qui exige des mesures concrètes, le respect des lois et des mécanismes de responsabilité immédiats pour tous ceux qui diffusent des discours de haine ou pratiquent la discrimination, quelle que soit leur statut. Nous appelons l’État, à travers toutes ses institutions, à cesser la politique du déni et à assumer pleinement ses responsabilités face à ce danger croissant. Et nous appelons toutes les composantes de la société civile, les mouvements sociaux, culturels et politiques, à se tenir unis contre ces pratiques honteuses. Nous serons toujours unis, solidaires et déterminés à lutter contre le racisme et toutes les formes de discrimination, quelles que soient les difficultés. Nous renouvelons notre appel pour la libération immédiate des victimes des politiques de répression et de criminalisation de l’action civile et humanitaire, et nous invitons toutes les forces vives et citoyennes à participer massivement à la rencontre de solidarité prévue dimanche 23 mars à 20h30 à la salle Rio. Avec conscience et détermination, unissons-nous contre le racisme, la discrimination et la haine. Nous ne permettrons pas à notre pays de devenir un lieu de domination et de persécution. Organisations signataires 1. Ligue tunisienne pour la défense des droits de l’Homme 2. Forum tunisien des droits économiques et sociaux 3. Association al-Bawsala 4. Asswat Nissa 5. I Watch 6. Mhnemty 7. Association Ifrikiya 8. Association journalistique Naawat 9. Association Nachaz 10. Pas de paix sans justice 11. Avocats sans frontières 12. Association tunisienne pour les droits et les libertés 13. Association Nomad 08 14. Association Horizons du travailleur tunisien / جمعية آفاق العامل التونسي 15. Association tunisienne de défense des libertés individuelles 16. Coalition tunisienne pour l’abolition de la peine de mort 17. Organisation tunisienne contre la torture 18. Legal Agenda 19. Comité pour le respect des libertés et des droits humains en Tunisie 20. Fédération des Tunisiens pour la citoyenneté des deux rives 21. Damj – Association tunisienne pour la justice et l’égalité 22. Association tunisienne de sociologie 23. Initiative Mawjoudin 24. Association Tunisienne des femmes décpmcrates ATFDJournée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale Le racisme est un crime, pas une opinion. Le 21 mars, à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale, nous élevons nos voix avec force et indignation face aux vagues croissantes de racisme et de haine qui déstabilisent notre société, menaçant nos valeurs fondamentales de justice, d’égalité et de dignité humaine. Aujourd’hui, nous assistons à une dérive alarmante : celle de la normalisation des discours discriminatoires et haineux, non seulement sur les réseaux sociaux et dans les médias, mais aussi au cœur même des politiques officielles. Ce phénomène représente un danger direct pour notre patrimoine civilisateur et notre histoire de lutte contre l’esclavage et la dictature, ainsi que pour notre solidarité inébranlable avec les opprimé·e·s, où qu’ils se trouvent. Chaque jour, le discours raciste qui se développe dans notre pays nous expose à de nouvelles humiliations, cherchant à effacer notre histoire solidaire, en propageant des mythes sur la « modification de la composition démographique » ou en instrumentalisant le corps et le ventre des femmes, allant jusqu’à appeler à la violence, à l’incitation au meurtre et à la propagation de la haine par des discours enflammés, des fausses informations et des manipulations émotionnelles. Ces discours attisent la peur et l’angoisse sous des prétextes de « sécurité nationale » et cherchent à exercer une souveraineté sur les plus vulnérables, les enfermant dans des situations sociales et économiques désastreuses. Nous ne permettrons pas que se répètent les souffrances vécues par nos ancêtres, victimes de l’esclavage, du colonialisme et du racisme. Les Tunisiens et Tunisiennes, partout dans le monde, ont toujours été confrontés à des discours racistes révoltants, à des agressions systématiques, à des expulsions et à des déportations collectives forcées. Et si nous dénonçons ces injustices envers nos compatriotes à l’étranger avec force, nous rejetons fermement leur reproduction au sein même de notre pays, que ce soit par des politiques officielles ou par un silence complice. Nous condamnons sans réserve les politiques coloniales néo-coloniales, la guerre raciste et génocidaire à Gaza, ainsi que les théories racistes du « grand remplacement » et de la « hiérarchisation raciale ». Nous rejetons toutes les formes d’exploitation et de domination, en particulier celles visant les peuples du Sud et les migrant.e.s, qui visent à leur dénier leur droit à l’auto-determniation et de vivre dans la dignité. Nous affirmons notre soutien indéfectible à la loi n°50 de 2018 sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale, une loi issue de la société civile, et appelons à sa pleine mise en œuvre, ainsi qu’à la réactivation de la Commission nationale de lutte contre la discrimination raciale, après révision de sa composition pour garantir une représentation plus large de la société civile. Nous exigeons la révision de la décision de retirer la reconnaissance de la compétence de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples pour recevoir les plaintes des individus et des ONG, car il s’agit d’un acquis essentiel pour la civilisation humaine et le fruit des luttes de générations contre le colonialisme, la dictature, la pauvreté, le racisme et les guerres. La lutte contre le racisme en Tunisie n’est plus une question de simples déclarations ou dénonciations. Il s’agit d’un combat essentiel pour notre avenir, qui exige des mesures concrètes, le respect des lois et des mécanismes de responsabilité immédiats pour tous ceux qui diffusent des discours de haine ou pratiquent la discrimination, quelle que soit leur statut. Nous appelons l’État, à travers toutes ses institutions, à cesser la politique du déni et à assumer pleinement ses responsabilités face à ce danger croissant. Et nous appelons toutes les composantes de la société civile, les mouvements sociaux, culturels et politiques, à se tenir unis contre ces pratiques honteuses. Nous serons toujours unis, solidaires et déterminés à lutter contre le racisme et toutes les formes de discrimination, quelles que soient les difficultés. Nous renouvelons notre appel pour la libération immédiate des victimes des politiques de répression et de criminalisation de l’action civile et humanitaire, et nous invitons toutes les forces vives et citoyennes à participer massivement à la rencontre de solidarité prévue dimanche 23 mars à 20h30 à la salle Rio. Avec conscience et détermination, unissons-nous contre le racisme, la discrimination et la haine. Nous ne permettrons pas à notre pays de devenir un lieu de domination et de persécution. Organisations signataires 1. Ligue tunisienne pour la défense des droits de l’Homme 2. Forum tunisien des droits économiques et sociaux 3. Association al-Bawsala 4. Asswat Nissa 5. I Watch 6. Mhnemty 7. Association Ifrikiya 8. Association journalistique Naawat 9. Association Nachaz 10. Pas de paix sans justice 11. Avocats sans frontières 12. Association tunisienne pour les droits et les libertés 13. Association Nomad 08 14. Association Horizons du travailleur tunisien / جمعية آفاق العامل التونسي 15. Association tunisienne de défense des libertés individuelles 16. Coalition tunisienne pour l’abolition de la peine de mort 17. Organisation tunisienne contre la torture 18. Legal Agenda 19. Comité pour le respect des libertés et des droits humains en Tunisie 20. Fédération des Tunisiens pour la citoyenneté des deux rives 21. Damj – Association tunisienne pour la justice et l’égalité 22. Association tunisienne de sociologie 23. Initiative Mawjoudin 24. Association Tunisienne des femmes décpmcrates ATFD

Rapport numérique de l’OST – Février 2025

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Observatoire social tunisien   Février 2025   Le rythme des protestations reste élevé, problèmes professionnels non résolus, dégradation des services publics et déclin des droits et des libertés   L’Observatoire social tunisien, organe du Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux, a recensé 427 mouvements de protestation au cours du mois de février 2025.  Il s’agit d’une augmentation de 138,5% par rapport à la même période de l’année 2024, au cours de laquelle 179 actions de protestation ont été observées pendant le mois.   Au cours du deuxième mois de l’année, les acteurs sociaux ont continué à se mobiliser, à rejeter la situation actuelle et à chercher des solutions pour changer leur situation socio-économique précaire. Les chômeurs diplômés sont revenus en force sur les places et ont manifesté pour réclamer l’emploi, le recrutement et un décret leur permettant d’intégrer la fonction publique. Certains mouvements sociaux dont on pensait qu’ils ne reviendraient pas manifester après avoir obtenu leurs revendications et entamé officiellement le processus de régularisation de leur situation professionnelle, ont repris les protestations, où les professeurs et les instituteurs suppléants qui se sont retrouvés en dehors des listes d’intégration se sont mobilisés ainsi que les ouvriers des chantiers qui n’ont pas encore pris les arrêtés de régularisation de leur situation. Les surveillants et conseillers non contractuels, le personnel et les employés du Centre international pour la promotion des personnes handicapées et les associations qui s’occupent des personnes handicapées se sont vu rappeler leur situation précaire et inhumaine et leurs années d’attente d’une affectation réelle.   Au cours du même mois, le pays a connu une série de grèves générales sectorielles et des veillées devant le palais présidentiel, sur la place de la Kasbah, devant et à l’intérieur des lieux de travail, notamment pour les employés de l’Office national des postes, les surveillants, les conseillers sous contrat, les éducateurs des enfants, les employés du ministère de la famille, de la femme, de l’enfant et des personnes âgées, les professeurs d’éducation des adultes, les employés de l’Université générale des technologies de l’information, les employés licenciés du ministère de la culture et les employés de l’Institut national de la statistique. Les enseignants se sont mobilisés pour la promulgation d’une loi qui criminalise les attaques contre la famille éducative, la mise en œuvre des accords en cours et l’amélioration des subventions, tandis que les fonctionnaires de la justice se sont mobilisés pour l’annulation de toutes les sanctions et la tenue d’une table de dialogue avec leur représentation syndicale.    En février 2025, les familles des personnes disparues lors d’opérations de migration irrégulière ont manifesté et exigé la formation d’un comité chargé de révéler le sort de leurs fils, tandis que les personnes vivant à la périphérie de la montagne Chaambi ont demandé des sources de revenus alternatives pour les protéger du danger des mines. Les habitants ont également demandé l’approvisionnement en eau potable, la fin des coupures, l’amélioration des infrastructures routières et des équipements publics, la fourniture de produits de consommation, en particulier ceux qui sont subventionnés comme l’huile végétale, le droit à la santé, au transport, à de bons services administratifs, à un environnement sain, à un cadre de vie propre, et la fin de la pollution marine, qui provoque la désertification et la destruction des richesses de la mer et de la pêche.    Un accident de la circulation sur la route entre Moulares et la ville de Gafsa a emporté six victimes et a été le catalyseur d’une série d’actions au niveau du gouvernorat, à commencer par une grève régionale et des manifestations de la population à Redayef et à Moulares, pour aboutir à une journée régionale de colère à laquelle ont participé de nombreux représentants de la société civile et des citoyens.   Le décès d’un étudiant dans le foyer de Ragada à Kairouan a provoqué un état de tension et de colère parmi les étudiants et a fait l’objet de mouvements régionaux dénonçant la médiocrité des services de santé et de l’hébergement dans les résidences universitaires. Le suicide d’un jeune homme dans le gouvernorat de Sousse devant un poste de police a suscité la colère dans la région.   Le mois de février 2025 a connu des mouvements sous forme de funérailles symboliques pour Hassan Nasrallah et d’autres dénonçant les discours du président américain Donald Trump concernant les territoires palestiniens et ses intentions de déplacer le peuple palestinien.   Au cours du deuxième mois de l’année, les mouvements de défense des droits de l’homme se sont également poursuivis, dénonçant le recul des acquis en matière de libertés et de droits, et exigeant la libération des personnes arrêtées dans des affaires de soi-disant complot et la libération des journalistes Mourad Zghidi, Borhen Bessaies, Chadha Belhaj Mbarek, et de la figure médiatique Sonia Dahmani. Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a également tenu à dénoncer cette régression et à condamner le processus d’enquête visant le journaliste Zied Elhani.   Parallèlement, les membres du Parti Destourien Libre ont poursuivi leur grève de la faim sur le siège du parti jusqu’à ce qu’elle soit levée par le président du parti, en protestation contre les mauvais traitements subis par Abir Moussi lors de son transfert de la prison de la Manouba à celle de Belli.   Contrairement à l’année dernière, l’acteur social a choisi de revenir à l’espace public comme cadre principal et officiel de protestation, et 93 % des manifestations observées en février 2025 se sont déroulées sur le terrain, tandis que 7 % des mouvements ont eu lieu dans l’espace numérique.    Les revendications liées au règlement du statut professionnel, au droit à l’emploi, à la mise en œuvre des accords en cours et à l’amélioration des conditions de travail conservent la première place en termes de motifs de protestation pour les acteurs sociaux et représentent environ 50 % des mouvements enregistrés au cours du mois de février, suivies par les mouvements liés à la détérioration des services publics tels que le raccordement au réseau d’eau potable et à l’électricité, l’amélioration de l’infrastructure routière, la rupture de l’isolement, le transport des étudiants, la rénovation des établissements d’enseignement, le raccordement au réseau de métro, le contrôle des prix, la fourniture de matériel de base, l’assurance, la protection et un environnement sain. En troisième position, on trouve les mouvements fondés sur les droits, qui sont principalement liés aux décisions judiciaires, aux droits des citoyens et à la dénonciation d’une situation ou d’une décision, et qui représentent environ 20 % du nombre total des mouvements.   Au cours du mois de février, Tunis conserve la tête des régions ayant connu des protestations et des revendications en enregistrant 138 mouvements, ce qui représente près du tiers, suivie de Tataouine qui a connu 40 mouvements, Manouba et Kairouan avec 25 mouvements chacune, Sidi Bouzid occupe la cinquième place avec 24 mouvements, Gafsa avec 19 mouvements, Kasserine avec 17 mouvements, et Kebili et Zaghouan viennent en dernier avec 5 mouvements chacune, sachant que les différents gouvernorats de la République sans exception ont enregistré des mouvements et des protestations au cours du mois de février.   48,14% des mouvements sociaux ont orienté leurs revendications durant le mois de février vers la présidence du gouvernement, le ministère de l’éducation vient en deuxième position avec 13,49% des mouvements, suivi des autorités régionales avec plus de 9%, puis des autorités centrales des ministères, départements et offices, et 6,98% des mouvements se sont dirigés vers les autorités judiciaires. Les mouvements ont également visé la société tunisienne de l’électricité et du gaz, la présidence de la république, la société nationale de distribution et d’exploitation de l’eau, la société de transport, l’assemblée du peuple et les établissements d’enseignement.   Les acteurs sociaux comprenaient des activistes, des défenseurs des droits, des journalistes, des ouvriers, des employés, des agents, des administrateurs, des professeurs, des enseignants, des ouvriers des chantiers, des étudiants, des familles de personnes disparues, des parents, des agriculteurs, des commerçants, des professionnels de la santé, des pêcheurs, des chauffeurs et des résidents.  Dans 162 actions, les acteurs sociaux ont utilisé la grève comme forme de protestation, suivie par la veillée et la marche pacifique dans 78 actions. Les manifestants ont choisi la grève de la faim dans 61 actions, reflétant l’impatience et la rupture du processus de négociation, car il s’agit d’une forme de protestation avancée dans la hiérarchie des mouvements sociaux en général.  Les appels à l’aide ont été au nombre de 56, les interruptions d’activité de 32, les sit-in de 25, le reste des actions se répartissant entre les barrages routiers, les jets de pierres, les fermetures de sites de travail, les protestations techniques et l’empêchement de s’inscrire dans des établissements d’enseignement.   Comme les mois précédents, la majorité des actions ont réuni des femmes et des hommes et se sont déroulées principalement pendant la journée, 4 d’entre elles ayant été organisées pendant la nuit. 40 actions ont été organisées par des hommes uniquement, 17 par des femmes uniquement et les 373 actions restantes ont été mixtes.   Sur la base de l’échantillon de suivi de l’Observatoire social, le mois de février a enregistré 10 cas de suicide et de tentatives de suicide, dont 5 ont pris la forme de protestations, les postes de police et les prisons ayant enregistré 2 des suicides observés. Cinq des suicides ont eu lieu dans le lieu de résidence et ses environs.   Bien qu’il soit difficile de déterminer les motifs qui poussent les jeunes à s’automutiler et à choisir le suicide comme option de vie, les conditions économiques, les mauvais traitements dans les centres de détention, l’abandon de l’école, les brimades et les conflits familiaux figurent parmi les raisons à l’origine des incidents suicidaires enregistrés, selon les données recueillies au cours du suivi.   Le gouvernorat de Sfax a enregistré 2 suicides au cours du mois de février 2025, tandis que les gouvernorats de l’Ariana, de Kasserine, de Kairouan, de Tunis, de Zaghouan, de Sousse, de Sidi Bouzid et de Gafsa ont connu chacun un suicide.   Les incidents violents observés au cours du mois de février 2025 ont pris la forme d’une criminalité essentiellement relationnelle, les agressions violentes représentant 33,33% des cas observés, les meurtres 28,57% et les tentatives de meurtre 9,52%. Les braquages représentent 14,29 %, les violences visant les enfants 4,76 % des cas observés, et dans le même nombre de cas, il s’agit de vols.   Comme le mois précédent, les incidents violents survenus au cours du mois de février 2025 sont généralement orientés vers l’agression elle-même, la vengeance, la revanche, l’honneur, la minimisation et la dévaluation de la valeur de l’autre. Aucune des régions n’est exemptée de montrer un niveau élevé de prévalence. La violence est l’objectif principal de 66,67 % d’entre elles, tandis que dans 23,81 %, l’objectif est le vol, et le reste de la violence se répartit entre le harcèlement, l’agression sexuelle et la vengeance.   À Kasserine, une femme a été assassinée par sa fille à la suite d’une dispute entre elles. A Kairouan, un jeune homme est décédé après avoir été poignardé par son ami, et un élève a été blessé au niveau de la cuisse dans un lycée à Kasserine par son collègue.  Un jeune homme a tué sa mère à Kasr Hlal dans le gouvernorat de Monastir après qu’elle ait refusé de lui donner une somme d’argent, et un jeune homme a tué son frère avec un couteau dans la délégation de Sbikha à Kairouan, et un enfant a été molesté dans un jardin d’enfants à Siliana, et dans la délégation de Kesra, un agent de sécurité a été arrêté après avoir menacé sa femme de mort, et un certain nombre de gouvernorats de la République, tels que Kasserine, Tunis et Manouba, ont enregistré des incidents de braquages.   Les lieux des incidents violents observés se répartissaient entre la rue, le domicile et les établissements d’enseignement, et les agresseurs dans 80,95 % des incidents violents étaient des hommes, contre 38,1 % des victimes dans les incidents violents enregistrés au cours du mois de février. Les femmes représentaient 52,38 % des victimes, tandis qu’elles représentaient 19,05 % des autrices d’actes de violence.   Dans 95,24% des incidents violents documentés par l’équipe de l’Observatoire social tunisien, la violence prend une forme criminelle, alors que dans 4,76% elle est institutionnelle. 

Sauver des vies est une priorité

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FR – Sauver des vies est une priorité

Le samedi 1er mars 2025, le réseau Watch The Med Alarm Phone a lancé l’alerte concernant un cas de détresse grave : 32 personnes se trouveraient sur la plateforme tunisienne de gaz MISKAR, située dans le golfe de Gabès, dans les eaux internationales et dans la zone SAR de responsabilité maltaise.

Les personnes ont rapporté à Alarm phone qu’elles étaient privées de nourriture depuis des jours et que leur état était très critique. Elles ont également rapporté le décès d’une personne.

Malgré l’alerte donnée aux autorités tunisiennes et maltaises, ainsi qu’aux autorités italiennes qui ont transmis le dossier aux forces libyennes, aucun sauvetage ne semble prévu.

Les associations signataires demandent instamment aux autorités compétentes d’intervenir rapidement pour secourir les personnes en détresse.

Elles rappellent également que sauver des vies est une obligation pour tous les Etats.

Elles soulignent également que le sauvetage peut être considéré terminé lorsque les personnes sont amenées dans un lieu sûr, où elles ne sont pas victimes de violence, d’expulsion, de détention ou de toute autre forme de harcèlement raciste institutionnel.

https://x.com/alarm_phone/status/1896159121638072675?t=sjptFGOxv1ysX4gZNfnzFg&s=19

https://x.com/seawatch_intl/status/1896265530887323783

Organisations signataires – Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux – Association tunisienne des femmes démocrates – Organisation mondiale contre la torture – Avocats sans frontières – Association Bayti – Association tunisienne pour la justice et l’égalité – Association tunisienne pour la défense des libertés individuelles – Organisation I WATCH – Coalition tunisienne pour l’abolition de la peine de mort – Organisation tunisienne contre la torture – Pas de paix sans justice – Mouvement Stop Pollution Gabes – Association Sawtukum Qabes – Comité pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie – Fédération des Tunisiens pour la citoyenneté entre les deux rives

FR – Sauver des vies est une priorité

Le samedi 1er mars 2025, le réseau Watch The Med Alarm Phone a lancé l’alerte concernant un cas de détresse grave : 32 personnes se trouveraient sur la plateforme tunisienne de gaz MISKAR, située dans le golfe de Gabès, dans les eaux internationales et dans la zone SAR de responsabilité maltaise.

Les personnes ont rapporté à Alarm phone qu’elles étaient privées de nourriture depuis des jours et que leur état était très critique. Elles ont également rapporté le décès d’une personne.

Malgré l’alerte donnée aux autorités tunisiennes et maltaises, ainsi qu’aux autorités italiennes qui ont transmis le dossier aux forces libyennes, aucun sauvetage ne semble prévu.

Les associations signataires demandent instamment aux autorités compétentes d’intervenir rapidement pour secourir les personnes en détresse.

Elles rappellent également que sauver des vies est une obligation pour tous les Etats.

Elles soulignent également que le sauvetage peut être considéré terminé lorsque les personnes sont amenées dans un lieu sûr, où elles ne sont pas victimes de violence, d’expulsion, de détention ou de toute autre forme de harcèlement raciste institutionnel.

https://x.com/alarm_phone/status/1896159121638072675?t=sjptFGOxv1ysX4gZNfnzFg&s=19

https://x.com/seawatch_intl/status/1896265530887323783