Matteo Garavoglia

L’étude se situe après la Révolution de la Dignité en Tunisie en 2011, qui a entraîné des changements politiques et sociaux significatifs dans le pays. Dans ce cadre, l’Union européenne a engagé des financements et des programmes d’assistance pour soutenir la Tunisie dans sa transition démocratique, notamment dans les domaines de la sécurité et de la gestion des frontières, en réponse à des préoccupations croissantes concernant la migration et le terrorisme.

L’auteur met en lumière les efforts de l’UE pour moderniser le secteur de la sécurité tunisienne, en particulier à travers des programmes comme le Programme d’appui à la réforme et modernisation du secteur de la sécurité (PARMSS) et le Programme de gestion des frontières pour la région du Maghreb (BMP).  Cependant, ces initiatives ont également conduit à des pratiques violentes de la part des autorités sécuritaires tunisiennes, spécifiquement des abus et des violations des droits de l’homme à l’encontre des migrants, exacerbées par un discours politique de plus en plus violent et des opérations d’expulsion ,, .

L’étude explore donc les implications de ces financements européens sur la gestion des flux migratoires et les conséquences pour les droits des migrants en Tunisie.

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Giulia Sezzi et Martina Costa

Enfermer et expulser : la dérive sécuritaire de la politique migratoire en Italie porte sur l’analyse des politiques migratoires en Italie, en particulier les pratiques de détention et de rapatriement des migrants. L’article met en lumière les impacts de ces politiques sur les personnes en mouvement, en se concentrant sur la situation des ressortissants tunisiens, qui constituent une part significative des détenus et des rapatriés. Il critique la logique sécuritaire qui sous-tend ces politiques, soulignant leurs conséquences humaines, économiques et sociales, ainsi que leur inefficacité à résoudre les défis migratoires. L’article appelle à une réflexion sur des approches plus respectueuses des droits humains dans la gestion des migrations.

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Mohamed Salah Chatti

This research seeks to analyze the securitization of migration in Tunisia by focusing on the way different political agents and influential actors on social media represent sub-Saharan migrants as sources of societal, existential and economic risks. Using the theoretical framework of Securitization Theory as developed by the Copenhagen and Paris schools and mobilizing the tools of the Sociology of Social problems, the research argues that representing migrants as sources of threat is a process that results from the intersection of the actions and interests of multiple actors emanating from different social and political fields and who are impacted by national and international constraints. The analysis focuses on discourses as well as on the national and international contexts that favored the securitization of migration in Tunisia. It puts under study the practices and tools deployed against migrants while shedding light on their political and symbolic aspects and effects on the immigrants and the state.

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Maram Tebini

En partant de la socio-anthropologie des migration et de l’enfance, nous nous posons les questions suivantes : Quel est le parcours migratoire des mineurs tunisiens vers et dans l’Europe? Comment naviguer l’adolescence et ses aléas en exil? Comment décrire les représentations socio-politiques et la construction identitaire de ces derniers ? Sur quelle base se définissent les solidarités, les alliances, en plus des oppositions et des conflits dans ce contexte? Et quel sont les stratégies qu’ils développent pour naviguer les institutions de prise en charge?

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