Rapport de l’Observatoire Social Tunisien
Aout 2017
Le mois dernier a été dominé par une vague de feux qui comprenait plusieurs gouvernorats en Tunisie. Les incendies de ce mois-ci comprenaient huit gouvernorats, principalement dans le nord-ouest et le centre-ouest, plus de cinq mille hectares de forêts et zones agricoles sachant que la moyenne annuelle varie autour de 1 400 ha. L’année dernière n’a pas dépassé ce seuil alors que l’année précédente les incendies ont été au delà de la moyenne générale.
La problématique est que, cette année, les incendies ont atteint des chiffres record et ont conduit à des dégâts humains avec des répercussions très importantes et négatives sur le système environnemental, économique et social.
La situation a été décrite, en premier, par divers médias et à travers les lectures de nombreuses autorités responsables ainsi que des positions de fonctionnaires au sommet de la pyramide du pouvoir pour confirmer que les feux ont été provoqué et que certains suspects ont été arrêtés pour accuser, ensuite, certaines parties comme les ouvriers de chantiers.
Les attitudes et les opinions se sont chevauchées autour du dossier et le résultat fut que les feux reconnus comme provoqués et l’intention des pouvoirs spécialisés à révéler toute la vérité et à poursuivre les coupables.
Il n’est pas normal que la taille des feux atteigne presque l’ampleur de la catastrophe et que les plus touchés soient les 11% des Tunisiens classés sous la ligne rouge de la pauvreté.
les victimes sont ceux qui vivent à l’ombre et à l’extérieur de tous les domaines d’information et d’accompagnement , Les conflits sociaux, la pauvreté courante et la misère vivante au quotidien, les catastrophes naturelles, les pluies torrentielles, la neige, la sécheresse, les feux … et de nombreux exemples loin des regards, des partis politiques et dans les cas extrêmes l’attention circonstancielle de certains médias. Les franges sociales, victimes étaient celles que les incendies ont détruits leur source de gagne pain, d’espoir et de pérennité.
On a annoncé que l’incendie était un acte provoqué et nous attendons les résultats des enquêtes, d’autant plus que le gouvernement s’engage dans une politique de lutte déclarée, féroce et totale contre la corruption et le népotisme mais le dossier fut clos rapidement avec le contrôle du feu et la fin des incendies.
Les autorités officielles n’ont pas fourni les informations minimales sur les parties impliquées dans les incendies et tous ceux qui bénéficient des incendies et la taille des pertes individuelles, collectives, communautaires, économiques et environnementales de ces feux.
Il semble que le dossier ait été clos sans raisons apparentes. Les autorités officielles ont clôturé le dossier d’une manière qui soulève de nombreuses questions importantes et dangereuses à son sujet.
Sans entrer dans les détails du dossier, ce qui est important pour nous, c’est que les répercussions sociales des incendies qui ont eu lieu en Tunisie au cours de cet été toucheront les huit gouvernorats compte tenu de la carte des manifestations sociales collectives que nous surveillons quotidiennement.
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