Journée internationale contre la discrimination raciale Le racisme est un crime

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Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale
Le racisme est un crime, pas une opinion.
Le 21 mars, à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale, nous élevons nos voix avec force et indignation face aux vagues croissantes de racisme et de haine qui déstabilisent notre société, menaçant nos valeurs fondamentales de justice, d’égalité et de dignité humaine.
Aujourd’hui, nous assistons à une dérive alarmante : celle de la normalisation des discours discriminatoires et haineux, non seulement sur les réseaux sociaux et dans les médias, mais aussi au cœur même des politiques officielles. Ce phénomène représente un danger direct pour notre patrimoine civilisateur et notre histoire de lutte contre l’esclavage et la dictature, ainsi que pour notre solidarité inébranlable avec les opprimé·e·s, où qu’ils se trouvent.
Chaque jour, le discours raciste qui se développe dans notre pays nous expose à de nouvelles humiliations, cherchant à effacer notre histoire solidaire, en propageant des mythes sur la « modification de la composition démographique » ou en instrumentalisant le corps et le ventre des femmes, allant jusqu’à appeler à la violence, à l’incitation au meurtre et à la propagation de la haine par des discours enflammés, des fausses informations et des manipulations émotionnelles. Ces discours attisent la peur et l’angoisse sous des prétextes de « sécurité nationale » et cherchent à exercer une souveraineté sur les plus vulnérables, les enfermant dans des situations sociales et économiques désastreuses.
Nous ne permettrons pas que se répètent les souffrances vécues par nos ancêtres, victimes de l’esclavage, du colonialisme et du racisme. Les Tunisiens et Tunisiennes, partout dans le monde, ont toujours été confrontés à des discours racistes révoltants, à des agressions systématiques, à des expulsions et à des déportations collectives forcées. Et si nous dénonçons ces injustices envers nos compatriotes à l’étranger avec force, nous rejetons fermement leur reproduction au sein même de notre pays, que ce soit par des politiques officielles ou par un silence complice.
Nous condamnons sans réserve les politiques coloniales néo-coloniales, la guerre raciste et génocidaire à Gaza, ainsi que les théories racistes du « grand remplacement » et de la « hiérarchisation raciale ». Nous rejetons toutes les formes d’exploitation et de domination, en particulier celles visant les peuples du Sud et les migrant.e.s, qui visent à leur dénier leur droit à l’auto-determniation et de vivre dans la dignité.
Nous affirmons notre soutien indéfectible à la loi n°50 de 2018 sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale, une loi issue de la société civile, et appelons à sa pleine mise en œuvre, ainsi qu’à la réactivation de la Commission nationale de lutte contre la discrimination raciale, après révision de sa composition pour garantir une représentation plus large de la société civile.
Nous exigeons la révision de la décision de retirer la reconnaissance de la compétence de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples pour recevoir les plaintes des individus et des ONG, car il s’agit d’un acquis essentiel pour la civilisation humaine et le fruit des luttes de générations contre le colonialisme, la dictature, la pauvreté, le racisme et les guerres.
La lutte contre le racisme en Tunisie n’est plus une question de simples déclarations ou dénonciations. Il s’agit d’un combat essentiel pour notre avenir, qui exige des mesures concrètes, le respect des lois et des mécanismes de responsabilité immédiats pour tous ceux qui diffusent des discours de haine ou pratiquent la discrimination, quelle que soit leur statut.

Nous appelons l’État, à travers toutes ses institutions, à cesser la politique du déni et à assumer pleinement ses responsabilités face à ce danger croissant. Et nous appelons toutes les composantes de la société civile, les mouvements sociaux, culturels et politiques, à se tenir unis contre ces pratiques honteuses.
Nous serons toujours unis, solidaires et déterminés à lutter contre le racisme et toutes les formes de discrimination, quelles que soient les difficultés. Nous renouvelons notre appel pour la libération immédiate des victimes des politiques de répression et de criminalisation de l’action civile et humanitaire, et nous invitons toutes les forces vives et citoyennes à participer massivement à la rencontre de solidarité prévue dimanche 23 mars à 20h30 à la salle Rio.
Avec conscience et détermination, unissons-nous contre le racisme, la discrimination et la haine.
Nous ne permettrons pas à notre pays de devenir un lieu de domination et de persécution.
Organisations signataires
1. Ligue tunisienne pour la défense des droits de l’Homme
2. Forum tunisien des droits économiques et sociaux
3. Association al-Bawsala
4. Asswat Nissa
5. I Watch
6. Mhnemty
7. Association Ifrikiya
8. Association journalistique Naawat
9. Association Nachaz
10. Pas de paix sans justice
11. Avocats sans frontières
12. Association tunisienne pour les droits et les libertés
13. Association Nomad 08
14. Association Horizons du travailleur tunisien / جمعية آفاق العامل التونسي
15. Association tunisienne de défense des libertés individuelles
16. Coalition tunisienne pour l’abolition de la peine de mort
17. Organisation tunisienne contre la torture
18. Legal Agenda
19. Comité pour le respect des libertés et des droits humains en Tunisie
20. Fédération des Tunisiens pour la citoyenneté des deux rives
21. Damj – Association tunisienne pour la justice et l’égalité
22. Association tunisienne de sociologie

23. Initiative Mawjoudin

24. Association Tunisienne des femmes décpmcrates ATFDJournée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale
Le racisme est un crime, pas une opinion.
Le 21 mars, à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale, nous élevons nos voix avec force et indignation face aux vagues croissantes de racisme et de haine qui déstabilisent notre société, menaçant nos valeurs fondamentales de justice, d’égalité et de dignité humaine.
Aujourd’hui, nous assistons à une dérive alarmante : celle de la normalisation des discours discriminatoires et haineux, non seulement sur les réseaux sociaux et dans les médias, mais aussi au cœur même des politiques officielles. Ce phénomène représente un danger direct pour notre patrimoine civilisateur et notre histoire de lutte contre l’esclavage et la dictature, ainsi que pour notre solidarité inébranlable avec les opprimé·e·s, où qu’ils se trouvent.
Chaque jour, le discours raciste qui se développe dans notre pays nous expose à de nouvelles humiliations, cherchant à effacer notre histoire solidaire, en propageant des mythes sur la « modification de la composition démographique » ou en instrumentalisant le corps et le ventre des femmes, allant jusqu’à appeler à la violence, à l’incitation au meurtre et à la propagation de la haine par des discours enflammés, des fausses informations et des manipulations émotionnelles. Ces discours attisent la peur et l’angoisse sous des prétextes de « sécurité nationale » et cherchent à exercer une souveraineté sur les plus vulnérables, les enfermant dans des situations sociales et économiques désastreuses.
Nous ne permettrons pas que se répètent les souffrances vécues par nos ancêtres, victimes de l’esclavage, du colonialisme et du racisme. Les Tunisiens et Tunisiennes, partout dans le monde, ont toujours été confrontés à des discours racistes révoltants, à des agressions systématiques, à des expulsions et à des déportations collectives forcées. Et si nous dénonçons ces injustices envers nos compatriotes à l’étranger avec force, nous rejetons fermement leur reproduction au sein même de notre pays, que ce soit par des politiques officielles ou par un silence complice.
Nous condamnons sans réserve les politiques coloniales néo-coloniales, la guerre raciste et génocidaire à Gaza, ainsi que les théories racistes du « grand remplacement » et de la « hiérarchisation raciale ». Nous rejetons toutes les formes d’exploitation et de domination, en particulier celles visant les peuples du Sud et les migrant.e.s, qui visent à leur dénier leur droit à l’auto-determniation et de vivre dans la dignité.
Nous affirmons notre soutien indéfectible à la loi n°50 de 2018 sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale, une loi issue de la société civile, et appelons à sa pleine mise en œuvre, ainsi qu’à la réactivation de la Commission nationale de lutte contre la discrimination raciale, après révision de sa composition pour garantir une représentation plus large de la société civile.
Nous exigeons la révision de la décision de retirer la reconnaissance de la compétence de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples pour recevoir les plaintes des individus et des ONG, car il s’agit d’un acquis essentiel pour la civilisation humaine et le fruit des luttes de générations contre le colonialisme, la dictature, la pauvreté, le racisme et les guerres.
La lutte contre le racisme en Tunisie n’est plus une question de simples déclarations ou dénonciations. Il s’agit d’un combat essentiel pour notre avenir, qui exige des mesures concrètes, le respect des lois et des mécanismes de responsabilité immédiats pour tous ceux qui diffusent des discours de haine ou pratiquent la discrimination, quelle que soit leur statut.

Nous appelons l’État, à travers toutes ses institutions, à cesser la politique du déni et à assumer pleinement ses responsabilités face à ce danger croissant. Et nous appelons toutes les composantes de la société civile, les mouvements sociaux, culturels et politiques, à se tenir unis contre ces pratiques honteuses.
Nous serons toujours unis, solidaires et déterminés à lutter contre le racisme et toutes les formes de discrimination, quelles que soient les difficultés. Nous renouvelons notre appel pour la libération immédiate des victimes des politiques de répression et de criminalisation de l’action civile et humanitaire, et nous invitons toutes les forces vives et citoyennes à participer massivement à la rencontre de solidarité prévue dimanche 23 mars à 20h30 à la salle Rio.
Avec conscience et détermination, unissons-nous contre le racisme, la discrimination et la haine.
Nous ne permettrons pas à notre pays de devenir un lieu de domination et de persécution.
Organisations signataires
1. Ligue tunisienne pour la défense des droits de l’Homme
2. Forum tunisien des droits économiques et sociaux
3. Association al-Bawsala
4. Asswat Nissa
5. I Watch
6. Mhnemty
7. Association Ifrikiya
8. Association journalistique Naawat
9. Association Nachaz
10. Pas de paix sans justice
11. Avocats sans frontières
12. Association tunisienne pour les droits et les libertés
13. Association Nomad 08
14. Association Horizons du travailleur tunisien / جمعية آفاق العامل التونسي
15. Association tunisienne de défense des libertés individuelles
16. Coalition tunisienne pour l’abolition de la peine de mort
17. Organisation tunisienne contre la torture
18. Legal Agenda
19. Comité pour le respect des libertés et des droits humains en Tunisie
20. Fédération des Tunisiens pour la citoyenneté des deux rives
21. Damj – Association tunisienne pour la justice et l’égalité
22. Association tunisienne de sociologie

23. Initiative Mawjoudin

24. Association Tunisienne des femmes décpmcrates ATFD