OST: Rapport Janvier 2018

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Rapport de l’Observatoire Social Tunisien

Janvier 2018

Le mois de Janvier a connu des débuts difficiles puisque quelques jours seulement après avoir célébré la nouvelle année administrative, des protestations ont éclaté dans tous les gouvernorats. Le fait nouveau et important cette fois-ci est que les manifestations ont été initiées par le mouvement « fech Nestanaou », campagne qui a, semble-t-il, organisé ses mouvements de manière nocturne essentiellement dans l’avenue Habib Bourguiba et avoisinantes.

La nouvelle méthode peut être une révélation du mouvement de protestation que connait l’Iran durant la récente période, qui reposait principalement sur des manifestations de nuit. Si des raisons objectives justifient cette approche dans plusieurs villes iraniennes en raison de la situation sécuritaire, la réalité des libertés ainsi que l’acte protestataire, il semble le contraire en Tunisie, au motif que la protestation ne pose plus les mêmes problèmes qu’avant la révolution.

La protestation nocturne porte beaucoup de sémiologie notamment, l’anonymat lors des affrontements avec les autorités et la capacité de se démarquer ce qui est à l’inverse des mouvements en Iran dont le but était de manifester en se protégeant par la nuit.

L’acte de protestation a évolué rapidement et de plusieurs manières pour induire toutes les régions pour montrer, ultérieurement, l’incapacité du mouvement à aller de l’avant selon ses méthodes, ses moyens, ses mécanismes et ses objectifs puisqu’il a été infiltré par plusieurs parties et de manière organisée et étudiée.

La manifestation pacifique s’est transformée rapidement en manifestations chaotiques et violentes avec pillage, vol et assaut sur des propriétés privées et publiques pour mener le mouvement lui-même en dehors de l’architecture de base pour laquelle il a été lancé.

Les Organismes officiels et sans compliments ont jeté des accusations à un parti politique en le considérant responsable des événements.

 Les médias à leur tour ont largement couvert les événements en mettant en avant le chaos, le pillage et le vol. D’autres parties politiques ont demandé d’imposer un couvre-feu.

La principale et essentielle question était la loi de finances, qui a été annoncée il y a trois mois environ, qui a fait l’objet de litiges et a été approuvée par l’Assemblée du Peuple, malgré les réserves et les nombreux problèmes et la pression de nombreuses parties.

 

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