Rapport des mouvements sociaux: Aout 2016

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    Le mois d’Aout 2016 a connu la formation d’un nouveau gouvernement qui a reçu le vote de confiance de l’A.R.P., après des consultations qui ont duré environ 2 mois. L’essentiel à retenir est que ce gouvernement fera face à un ensemble de dossiers sensibles nécessitant une résolution sur plusieurs niveaux certaines urgentes et rapides et d’autres à portées stratégiques.

    Dans nos précédents rapports, nous avons évoqué plusieurs problématiques touchant divers secteurs et régions qui ont été à l’origine de plusieurs mouvements de protestations relevés durant les derniers mois. Dans ce qui suivra nous rappelons l’essentiel de ces dossiers afin de travailler à leur résolution :

    Les dossiers sociaux, le principal moteur de la révolution tunisienne, ont été au premier rang dans les mouvements citoyens. Nous citons pour tels : la précarité des situations sociales dans un climat d’une indigestion médiatique, une liberté d’opinion et de protestations, un discours politique ouvert, la présence de nouveaux moyens et outils permettant une évolution dans  l’exercice des protestations, l’inflation des prix à la consommation et la diminution du pouvoir d’achat, les situations d’habitation, de chômage et de marginalisation, les problèmes de pénurie d’eau et d’électricité, la qualité des services sociaux, la grande fracture entre les aspirations  sociales et les moyens effectifs à la réalisation de ces attentes, l’enrichissement rapide de certaines catégories sociales contre une évolution rapide des indicateurs de pauvreté et l’augmentation en nombre de ceux qui souffrent de besoin et de privation, le travail d’enfants, la déscolarisation spontanée, les situations socio-professionnelles précaires dans le travail de la femme voire la femme rurale et autres dossiers, que nous avons cité dans nos rapports précédents,  nécessitant une révision.

    Les situations des ouvriers de chantier et des sit-inneurs demandeurs d’emploi, les situations sociales souffrant de précarité ainsi que celles des marginalisés, la migration non réglementaire et le commerce frontalier, la contrebande et le terrorisme sont autant de problématiques qui restent en suspens nécessitant une intervention et une résolution.

    La dimension économique a été la problématique essentielle depuis les premières heures de la révolution et plus spécifiquement, les disparités de développement régional reflétant des disparités d’ordre social, éducatif, sanitaire et environnemental sans voir apparaitre une stratégie de développement dans la capacité de résorber les oppositions régionales.

    Le dossier administratif connait une place importante dans les mouvements de protestations observés et ce pour deux raisons essentielles. La première étant reliée au fait que la majorité des protestations ont été devant ou à l’intérieur des sièges administratifs et la deuxième étant reliée au fait que la plupart de ces mouvements ont eu pour cible les administrations.

    Il est utile de souligner la différence entre l’administration en tant qu’organisme de gouvernance et de services qui nécessite des modifications correctives bien que des slogans de réformes administratives ont été brandis à plusieurs reprises sans réalisations effectives à la hauteur des espérances et attentes et l’administration, comme la considèrent les manifestants,  et en tant qu’organisme représentant l’Etat, l’autorité de l’Etat ou le mécanisme par lequel sont incarnées les décisions de l’Etat ce qui constitue la raison essentielle aux protestations dans les régions intérieures.

    Nombreuses ont été les problématiques liées au secteurs éducatif et de l’enseignement.

     

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