Quand le pouvoir judiciaire s’associe à la police pour nuire aux lanceurs d’alerte: le cas de Maryam Mnaouar

    0
    5601
    Quand le pouvoir judiciaire s’associe à la police pour nuire aux lanceurs d’alerte:
    le cas de Maryam Mnaouar 
     
    À la suite du harcèlement continu de la militante MNAOUAR MARYAM, qui ne cesse de dénoncer les agissements de certains   juges par le biais de plaintes pour dissimulation de crimes de police et déni de justice, il a été constaté que le système judiciaire fait avorter les poursuites contre les magistrats  en faisant obstruction et en agissant contre ceux qui dénoncent les bavures.
     
     
    Attendu que MARYAM défenseuse  des droits de l’Homme, a déposé  en coopération avec les organisations concernées, 12 plaintes pour torture contre l’agent Diaa Al-Saadi et son équipe de policiers, et que  le parquet a refusé d’en instruire  certaines et renvoyé d’autres au prévenu pour qu’il fasse l’enquête, il a pu ainsi  menacer ses victimes en toute impunité . 
     
    Attendu que la plainte déposée contre le représentant du parquet pour couverture de ce policier est encore  gelée à l’inspection du ministère de la justice.
     
    Attendu que Basma Al-Arouri,  juge au tribunal de Tunis, s’est associée  avec ce policier et le parquet pour impliquer  la mère de MARYAM MNAOUAR  dans un crime  qui ne la concerne pas, en incérant  au dossier un rapport indiquant « le réseau des informateurs affirme  l’implication de Radhia Mnaouar ».  et attendu que dans son jugement par contumace, cette juge écrit qu’il  était «prouvé» que la mère de Maryam avait commis les actes qui lui étaient attribués, et qu’elle va même jusqu’à falsifier les faits  arguant  que cette dame était présente lors de la confrontation avec les parties. 
     
    Et après avoir constaté  la série dangereuse de poursuites  contre Maryam  et sa famille et violations de procédure  pour le faire,
     
     
    Les organisations signataires;
     
    – Annoncent leur  soutien à MARYAM MNAOUAR et sa mère.
    – invitent  la commission nationale de lutte contre la corruption à activer la loi sur la protection des lanceurs d’alerte,
    – appellent le Conseil supérieur de la magistrature à examiner immédiatement les plaintes contre cette juge, qui avait précédemment dénoncée  les organisations de la société civile pour des transgressions   dans d’autres affaires
    – réclament des poursuites immédiates et sérieuses contre l’agent  Diaa Al-Saadi notamment pour  tous ses crimes répartis entre les tribunaux de Tunis et d’Ariana,  et demandent que ses rapports et enquêtes ne soient plus pris en compte par la justice tant que celle ci n’a pas rendu de décision le concernant
    – demandent que Le Conseil supérieur de la magistrature et le ministère de la Justice garantissent l’accès des justiciables aux informations les concernant, car l’opacité actuelle  perpétue la corruption et multiplie  les décisions par contumace.
    – appellent  à l’égalité de tous les citoyens avec les juges, tels que Tayeb Rashid et Bashir Al-Akrami, qui jouissent de la présomption d’innocence et toutes les garanties de procès équitable.
    Organisation signataires:
    LIGUE TUNISIENNE DES DROITS DE L’HOMME
    ORGANISATION CONTRE LA TORTURE EN TUNISIE
    FEDERATION DES TUNISIENS DES 2 RIVES
    COMITE POUR LES LIBERTÉS ET LES DROITS DE L HOMME
    FORUM TUNISIEN POUR LES DROITS ÉCONOMIQUES ET SOCIAUX
    L’Association Démocratique des Tunisiens en France ADTF
    Organisation 23/10 pour l’appui de la Transition démocratique