Une politique improvisée pour arrêter la surexploitation des eaux: des licences sont accordées aux entreprises de mise en bouteille d’eau et réfusées aux agriculteurs

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Alors que l’État peine à garantir le droit à une eau potable de qualité et en quantité suffisante, le secteur des eaux minérales connaît une prospérité remarquable. En effet, les ventes d’eau en bouteille ont connu une croissance significative, passant de 879 millions de litres en 2010 à 3 275 millions de litres en 2022. Cela représente la vente de 676 millions de bouteilles38, ce qui place la Tunisie au 4ème rang mondial en termes de consommation d’eau minérale, au 10ème rang dans le monde arabe et au 75ème rang mondial en termes de qualité de l’eau, selon le site “World Pollution Review”. Il convient de noter que 20% des citoyens tunisiens sont menacés par la pollution de l’eau.

Ainsi, il est essentiel de reconnaître la valeur de l’eau en tant que ressource précieuse et de ne pas la considérer simplement comme une marchandise et ce, en insistant sur sa dimension sociale et en excluant l’eau des contrats de partenariat entre le secteur public et le secteur privé. Il est également nécessaire de mettre fin aux contrats de concession et de cesser d’accorder de nouvelles autorisations pour les usines d’eau embouteillée. De plus, il est impératif d’améliorer la qualité de l’eau ainsi que les services fournis par la SONEDE et de renforcer les politiques hydriques en tenant compte de la situation de pénurie d’eau à laquelle la Tunisie est confrontée et de l’aggravation du phénomène des changements climatiques.

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