أين نحن من المؤتمر الوطني ضد الإرهاب؟

بيان صحفي

أين نحن من المؤتمر الوطني ضد الإرهاب؟

 

تونس في 23 أكتوبر 2015

عشية الرابع والعشرين من شهر أكتوبر، يفرض علينا هذا التاريخ تذكّرَه باعتباره الموعدَ الذي ضُربَ لعقد المؤتمر الوطني ضد الإرهاب.

ففي السابع والعشرين من شهر جويلية 2015، أعلن رئيس الحكومة من ضمن التدابير العاجلة التي قرّرتها الحكومة “تنظيم حوار وطني حول مكافحة الإرهاب خلال شهر سبتمبر“. ثم بعد تأجيله مرّة أولى إلى الثاني والثالث من أكتوبر، قرّرت الحكومة أن موعد تنظيم المؤتمر سيكون الرابع والعشرين والخامس والعشرين من شهر أكتوبر الجاري كما أعلنت أنه سيكون منفتحا على “كافة الأحزاب السياسية والمنظمات والجمعيات بالإضافة إلى الخبراء والشباب“. وعلى هامش قمة الأمم المتحدة لتبني خطة التنمية، طرأت فكرة ندوة دولية ضد الإرهاب تحتضنها تونس باقتراح من رئيس الحكومة دون توضيح التاريخ أو الإطار الدقيق لعقد هذا المؤتمر رغم أن مؤتمرا كهذا يمثل الإطار الأنسب لتبني استراتيجية وطنية تشاركية تدمج السلطات والمجتمع المدني.

بعد مضيّ ثلاثة أشهر من المصادقة على القانون الأساسي المتعلق بمكافحة الإرهاب وبمنع غسيل الأموال عبر الاستعجال ودون تشريك المجتمع المدني أو الاستماع المسبق إليه، بات من الملح فهم هذه الظاهرة والبحث في أسبابها العميقة وجعل الموازنة الضرورية بين المقاربة الأمنية واحترام دولة القانون في قلب الاستراتيجية الوطنية.

وفق تعبير رئيس الحكومة في خطابه بالأمم المتحدة “الرّد الأمني ضروري ولكن التصدي لهذه الظاهرة يشمل الأبعاد الثقافية والسياسية والاقتصادية والاجتماعية” هدف هذا المؤتمر سواء وطنيا كان أو دوليا يتمثل إذا في إعداد استراتيجية شاملة ضد الإرهاب مبنية على مختلف هذه الأبعاد.

إن المجتمع المدني منشغل بالمساهمة في إيجاد الحلول التي تستجيب للمقتضيات الأمنية واحترام حقوق الإنسان في آن ويؤكّد استعداده للمشاركة الفاعلة في تحضير هذا الفضاء الحواري والمساهمة في إعداد الخطة الاستراتيجية الشاملة. كما أن حساسية الموضوع ودقته وتشعبه تلزم السلطات بالشفافية والانفتاح على مكونات المجتمع المدني.

المنظمات الموقعة

اللجنة من أجل احترام الحريات و حقوق الانسان CRLDHT

جمعية النساء التونسيات للبحث حول التنمية AFTURD

الجمعية التونسية للنساء الديمقراطيات‎ (ATFD)

محامون بلا حدود (ASF)

البوصلة

الفدرالية الدولية لحقوق الإنسان (FIDH)

المنتدى التونسي للحقوق الاقتصادية و الاجتماعية (FTDES)

الرابطة التونسية للدفاع عن حقوق الإنسان (LTDH)

‎المنظمة التونسية لمناهضة التعذيب (OCTT)

المنظمة العالمية لمناهضة التعذيب (OMCT)

الشّبكة الأوروبيّة – المتوسّطيّة لحقوق الإنسان (REMDH)

النقابة الوطنية للصحفيين التونسيين (SNJT)

Congrès national sur la lutte contre le terrorisme, dites-vous?

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Communiqué de presse Congrès national sur la lutte contre le terrorisme, dites-vous?   Tunis, le 23 octobre 2015 En cette veille du 24 octobre, il s’impose à nous le souvenir de cette date retenue pour l’organisation d’un congrès national de lutte contre le terrorisme. En effet, le 27 juillet, le Chef du gouvernement annonçait, « l’organisation d’un dialogue national sur la lutte contre le terrorisme au cours du mois de septembre », parmi les mesures urgentes prises par le gouvernement. Reporté une première fois au 2 et 3 octobre, le gouvernement avait enfin retenu les dates du 24 et 25 octobre pour la tenue d’un congrès ouvert à « tous les partis politiques, les organisations et associations, ainsi que les experts, et les jeunes ». Depuis, rien n’a été fait et aucune information relative à l’organisation d’un tel événement n’a été rendue publique. Fin septembre, le Chef du gouvernement a évoqué l’idée d’une conférence internationale contre le terrorisme hébergée par la Tunisie. Mais là encore, aucun cadre précis n’a été fixé pour sa tenue. Pourtant, un tel congrès serait un cadre idéal pour arrêter une stratégie nationale concertée intégrant les autorités publiques et la société civile. Trois mois après l’adoption de la loi organique de lutte contre le terrorisme, adoptée dans la précipitation et sans la consultation préalable de la société civile, il est grand temps de comprendre et de s’attaquer aux causes profondes de ce fléau en plaçant au centre de la stratégie le nécessaire équilibre entre approche sécuritaire et respect de l’Etat de droit. Selon les termes utilisés par le Chef du gouvernement, lors de son intervention aux Nations unies, « la riposte sécuritaire est indispensable mais la lutte contre ce phénomène englobe la dimension culturelle, politique, économique et sociale ». L’objectif de ce congrès, qu’il soit national ou international, devrait donc être celui de préparer l’adoption d’une stratégie globale de lutte contre le terrorisme prenant en compte toutes ces dimensions. La société civile, soucieuse de contribuer à la recherche de solutions qui répondent à l’impératif sécuritaire tout en respectant les droits humains, est prête à participer activement à la préparation de cet espace de dialogue et à apporter sa contribution à la mise en place d’une stratégie globale. Le caractère sensible et complexe du sujet impose aux autorités de faire preuve de transparence et d’ouverture aux composantes de la société civile.   Cosignataires Le Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme (CRLDHT) Association des Femmes Tunisiennes pour la Recherche sur le Développement (AFTURD) Association Tunisienne des Femmes Démocrates (ATFD). Avocats Sans Frontières (ASF). Al Bawsala Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH). Forum Tunisien pour les Droits Economiques et Sociaux (FTDES). Ligue Tunisienne pour la Défense des Droits de l’Homme (LTDH). Organisation Contre la Torture en Tunisie (OCTT). Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT). Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme (REMDH). Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT).

Notes autour du projet du Code des Eaux

Notes autour du projet du Code des Eaux par Mohssen Kalboussi, membre du FTDES   Ce texte comprend une série de commentaires sur le projet du Code des Eaux (soumis à la consultation du public du 30/04/2015 au 31/07/2015) qui sera discuté au sein de l’ARP et qui a été soumis à la cons. Si le Code actuellement en vigueur est resté effectif durant plus de trente ans, il est plus que nécessaire que le nouveau, sensé perdurer longtemps, soit mûrement réfléchi et bien discuté, afin que la gestion de cette ressource commune soit la plus efficiente possible. Il est important de souligner que les structures chargées de la gestion de cette ressource présentent des défaillances dans leur fonctionnement. La preuve étant les nombreuses critiques adressées à l’encontre des GDA (Groupements de Développement Agricole), aussi bien par les usages de leurs services (gestion de l’eau potable ou celle destinée à l’irrigation en milieu rural), ou aussi le dernier rapport de la Cour des Comptes concernant la SONEDE et que le projet objet des commentaires suivants semble ignorer. Il est fondamental de souligner que toute discussion est salvatrice, et qu’aucune démarche ne pourra réussir si elle ne tient pas compte des attentes de la société, exprimées notamment par la voie des OSC (Organisations de la Société Civile).  
  1. Dans le paragraphe sur l’historique de la gestion de l’eau, il n’est pas fait mention de la nouvelle Constitution de la Tunisie et les articles relatifs aux ressources naturelles, dont l’eau.
  2. Dans l’article 3, la bonne gouvernance (الحوكمة الرشيدة) n’est pas bien définie. Il y a lieu d’approfondir la définition et la reformuler.
  3. L’article 24 (chapitre 3) ne précise pas la composition du Comité du Domaine Public Hydraulique et n’est fait aucune mention de la présence de la société civile. Il faut ajouter des précisions pour garantir la présence de la société civile. Ses missions devraient être élargies. Ne pas garder à l’administration le pouvoir de décision sans concertation avec la société civile et les représentants des communautés touchées par les décisions concernant la ressource en eau.
  4. L’article 27 limite la gestion de l’eau aux GDA sans prendre en considération les résultats (catastrophiques) du bilan de ces GDA et ne garantit pas une bonne gouvernance de la ressource.
Il se tait sur la gestion de l’eau potable par la SONEDE et continue à considérer la fourniture de l’eau potable en milieu rural et ne cherche pas à solutionner les problèmes récurrents de la mauvaise gestion de cette ressource par les GDA et la SONEDE.
  1. L’article 28 se réfère à un décret qui risque de reprendre les termes de celui de 1999 en les mettant à jour et risque de reprendre les mêmes erreurs si des verrous ne sont pas mis en place, lesquels sont absents du nouveau texte.
  2. L’article 31 (les deux derniers paragraphes) sont appelés à être reformulés et explicités en tenant compte de l’expérience acquise (difficulté des GDA à arrêter les raccordements anarchiques et à poursuivre les contrevenants).
  3. L’article 32 ne fait pas mention aux GDA qui gèrent des périmètres irrigués et les mécanismes de contrôle de l’abus d’utilisation de l’eau. Autrement, s’il y a abus de consommation par les GDA, quelles mesures devraient être prises à leurs encontre ?
  4. L’article 36 ne fait mention à l’obligation des autorités de se concerter avec les populations locales et de la société civile dans l’élaboration des plans régionaux des Eaux.
  5. L’article 40 est flou, et ne précise pas les parties concernées par la dissémination des produits chimiques dans le Domaine Public Hydraulique (industriels, agriculteurs, opérateurs touristiques…). Il ne fait aucune référence aux abus pouvant émaner de l’administration, comme l’épandage de produits chimiques nocifs lors de la lutte contre des ravageurs de cultures ou de l’environnement (criquet pèlerin en exemple et utilisation du HCH).
  6. L’article 65 devrait mentionner l’obligation aux services de santé de publier les résultats de l’analyse de l’eau potable, car actuellement ces données ne sont pas accessibles.
  7. L’article 66 devrait préciser la régularité du contrôle de la qualité de l’eau potable et l’obligation de publier les résultats.
  8. L’article 74 est trop laxiste vis-à-vis des industriels qui sont de gros utilisateurs et pollueurs de l’eau. Il devrait être plus contraignant et comprendre des obligations aux grands consommateurs d’eau.
  9. L’article 87 ne précise pas les mécanismes et sanctions à l’encontre des opérateurs privés ou des collectivités locales en cas de dépassements (dépôts des déchets solides ou liquides dans les cours ou plans d’eau).
  10. Contraindre l’administration à publier les données mentionnées dans l’article 94.
  11. L’article 97 devrait être mieux détaillé.
  12. L’article 100 ne mentionne pas les mesures prises à l’encontre des contrevenants (cas des villages qui rejettent des eaux usées dans des cours d’eau ou des retenues de barrages comme le cas de Nefza par exemple).
  13. Obligation à l’administration de publier l’information relative à l’article 103.
  14. L’article 128 ne mentionne pas la composition de la Commission Nationale et omet de signaler la participation de la société civile à ses travaux.
  Les sanctions prévues dans le projet de Code pénalisent les paysans et petits exploitants et ne leurs donnent aucune voie de recours. Ils restent néanmoins cléments avec les industriels et gros opérateurs. Le projet de Code ne met pas en place des mécanismes de lutte contre la corruption. Il accorde à l’administration d’énormes prérogatives sans possibilité de contrôle sur ses activités. La répression n’a jamais résolu de problème, la généraliser pour ne toucher que les petits exploitants est injuste et inique. Cette optique devrait être inversée pour que justice soit faite. Le présent projet facilite la corruption et lui accorde une couverture légale ! Autrement, il faut mettre en place des mécanismes de contrôle interne et externe sur le fonctionnement de l’administration chargée de la gestion de la ressource et garantir une transparence dans son fonctionnement, notamment en renforçant le rôle de la société civile. Il n’est pas fait mention de mesures incitatives à l’économie d’énergie et à la réduction de la consommation de l’eau, et en accordant la priorité de l’utilisation de l’eau en agriculture à l’autosuffisance alimentaire, et non à l’agrobusiness comme le sous-entend le présent projet de Code.     Mohsen Kaboussi , universitaire et membre du Forum Tunisien pour les Droits Economiques et Sociaux   le projet du nouveau code des Eaux: http://www.legislation.tn/fr/content/projet-du-code-des-eaux-minist%C3%A8re-de-lagriculture-des-ressources-hydrauliques-et-de-la-p%C3%AAche  

NOTE DE CADRAGE – FORUM THÉMATIQUE DESCE

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NOTE DE CADRAGE – FORUM THEMATIQUE DESCE Tunis – 02 et 03/10/2015 Le programme sur l’« Intégration régionale: quelles alternatives populaires pour une intégration effective et durable du Maghreb?» lancé par le FMAS, le FTDES et Oxfam Novib, se situe dans le contexte suivant les révolutions qui ont eu cours dans la région et qui ont confirmé la centralité des droits économiques et sociaux qui sont un problème structurel commun auquel sont confrontés les pays du Maghreb, qui ont fait accélérer le besoin impératif d’œuvrer à la mise en place d’un espace maghrébin pour la paix, le développement et l’amélioration des conditions de vie des populations.   Bien que le rôle des acteurs de la société civile dans l’accompagnement des citoyens et citoyennes dans les processus de réformes démocratiques et dans l’élaboration et la mise en œuvre des lois et des politiques publiques soit aujourd’hui reconnu, voire même garanti et régi pour certains pays par des textes constitutionnels et législatifs, force est de constater que les initiatives de dialogue et de concertation impliquant la société civile, notamment en matière de politiques économiques et de développement, restent timides, voire inexistantes. Si les opérateurs économiques et les organisations entrepreneuriales et patronales regroupés au sein de l’Union Economique du Maghreb (UEM), et de l’Union Maghrébine des Employeurs (UME), ont marqué une présence accrue au cours des dernières années dans les différents forums régionaux sur la question, devenant de véritables interlocuteurs pour la construction économique régionale du Maghreb, les acteurs de la société civile sont pour leur part restés en marge des discussions stratégiques en matière d’intégration régionale.   Dans ce contexte, les différentes activités programmées d’ici la mi 2017 dans le cadre de cette dynamique, tenteront de contribuer au renforcement des capacités des associations et des mouvements sociaux et syndicaux, afin de favoriser l’émergence d’un pôle de connaissances, d’expertises et d’influence au niveau des pays de la région qui contribuera à ériger une société civile influente et porteuse d’alternatives pouvant être traduites en politiques économiques respectueuses des dimensions humaines, sociales et culturelles.   La problématique de l’intégration régionale du Maghreb est une question stratégique que les composantes de la dynamique du « Forum social Maghrébin » ont très tôt abordé dans le cadre de différents forums thématiques régionaux et mondiaux. Une réflexion a été menée sur l’analyse des causes des blocages au processus d’intégration régionale et sur l’identification de pistes pour dépasser les clivages et construire un espace maghrébin reposant sur les intérêts mutuels et communs des peuples de la région. Cette initiative que nous lançons s’efforcera de capitaliser sur la force de proposition et de mobilisation que constitue cet espace pour contribuer à enrichir le débat et faire avancer concrètement le processus de l’intégration régionale du Maghreb.   Quatre forums thématiques seront programmés dans ce sens entre la Tunisie et le Maroc et aborderont quatre problématiques prioritaires : Les Droits économiques, sociaux, culturels et environnementaux, Les libertés publiques et la libre circulation, La démocratie, la paix, la sécurité et la résolution pacifique des conflits et L’égalité et parité dans l’espace Maghrébin.   Les DESCE constituent un enjeu stratégique aux cotés des revendications relatives aux droits civils et politiques. Les problèmes posés dans les différents pays du Maghreb (l’inégalité régionale, le chômage, les disparités sociales, la dégradation des services publics, la corruption, etc.) nécessitent de manière urgente une réflexion visant à repenser le modèle de développement en cours en proposant des alternatives qui prennent en compte les DESCE des populations. Ce premier forum thématique sur les DESCE, qui marque le coup d’envoi du programme à Tunis, et qui n’est pas le premier du genre dans la région, visera donc à approfondir les débats déjà engagés et formuler des propositions, à la fois de mobilisation et de principes directeurs et de modèles alternatifs pour la prise en compte des droits économiques, sociaux, culturels et environnementaux dans les politiques d’intégration régionale du Maghreb et pour l’adoption de mesures pour la mise en place des bonnes pratiques de gouvernance en matière de développement économique et social à l’échelle locale, nationale et de la région maghrébine.   Pour ce faire, le forum, qui regroupera les mouvements sociaux actifs dans la région, alternera séances plénières et débats sur une journée et demie, en abordant quatre questions fondamentales liées aux DESC, selon les perspectives de différents acteurs concernés (société civile, académique, institutionnel) :
  • Les grands enjeux et politiques d’emplois dans les pays du Maghreb; dans un contexte de libéralisation de l’économie, de creusement des écarts entre une minorité qui continue de s’enrichir et une majorité dont le pouvoir d’achat baisse, de multiplication des situations de passe-droit et de collusion entre le politique et l’économique, d’inadéquation entre l’offre en formation et les demandes du marché de l’emploi, l’incidence de la crise européenne sur le secteur de production de plusieurs filières au Maghreb, autant de mutations dont les incidences sur l’emploi sont à considérer, autant sur le secteur formel qu’informel.
 
  • L’accès à l’éducation et à la santé au Maghreb; dans ces champs, la nécessité d’une réforme profonde devient une urgence, mais une réforme guidée par les principes d’équité et d’égalité, d’inclusion, de non-discrimination, d’acceptation et de gestion de la diversité. Ces principes doivent être mis en place en tant que principes opérationnels et transversaux appliqués à l’ensemble des actions, de la gestion et de la programmation pour faire face à une baisse de niveau critique de l’école publique, à l’indigence du système de santé, à la privatisation des services publics, et à l’écart inacceptable entre l’urbain et le rural.
 
  • La situation des droits culturels au Maghreb : politiques et mesures pour la mise en œuvre et le respect des droits culturels et de la diversité ; en tenant compte des évolutions particulières de chaque situation, mais également des tendances générales que sont la baisse des financements publics, la privatisation des espaces et des évènements culturels ou encore la prise en compte de la dimension patrimoniale dans le développement de manière parfois folklorique. Il s’agira d’ailleurs d’éclairer la question des droits culturels selon plusieurs angles : la protection et la promotion de la diversité culturelle, la faiblesse des politiques culturelles publiques, la quasi absence de coopération maghrébine dans le domaine de la culture ou encore la situation des acteurs dans chacun des pays et la nécessité de les renforcer.
 
  • Les droits environnementaux et enjeux climatiques dans l’élaboration des politiques publiques au Maghreb à l’aube de la COP21 et COP22; dans un contexte où la question du développement durable est régulièrement mise en avant, mais dans sa dimension marketing essentiellement et non de manière globale intégrant l’environnement dans tous les aspects de l’action et de la réflexion. Le débat portera sur la nécessité, à travers les droits environnementaux, de placer la personne humaine au centre d’un débat plus large que la seule question de la pollution ou de la préservation des ressources. Cette question devant être portée par une gouvernance démocratique effective fondée sur la participation, l’équité, le respect de la loi et des normes internationales en la matière, la responsabilité et la prise en compte des intérêts de tous loin de toute impunité.
  Le forum se clôturera par l’adoption en assemblée, au regard des discussions et conclusions issues des travaux du forum, d’une déclaration déclinant les principes directeurs, des recommandations et des mesures pratiques et concrètes pour la prise en compte des DESCE dans l’élaboration des politiques publiques dans les pays du Maghreb mais aussi pour contribuer à leur effectivité. La réflexion produite dans ce cadre alimentera la base du plaidoyer qui sera mené envers les décideurs et les institutions concernées des pays du Maghreb, ainsi qu’en direction des instances régionales compétentes en matière d’intégration régionale.

Intégration régionale Maghrébine

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« Intégration régionale: quelles alternatives populaires pour une intégration effective et durable du Maghreb?» Cette initiative, mise en œuvre par le Forum des Alternatives Maroc, Le Forum Tunisien pour les Droits Economiques et Sociaux et Oxfam, avec le soutien de l’Union Européenne, intervient dans le contexte suivant les révolutions qui ont eu cours dans la région et qui ont confirmé la centralité des droits économiques et sociaux qui sont un problème structurel commun auquel sont confrontés les pays du Maghreb, qui ont fait accélérer le besoin impératif d’œuvrer à la mise en place d’un espace maghrébin pour la paix, le développement et l’amélioration des conditions de vie des populations.   Le programme visera à contribuer a la prise en compte des dimensions humaine et sociale du développement dans les politiques d’intégration régionale au Maghreb pour l’amélioration des conditions de vie des populations de la région ; notamment en promouvant la participation des organisations de la société civile et des mouvements sociaux dans les espaces de débats et de dialogue entre les acteurs pertinents concernés par l’intégration régionale du Maghreb.   Ainsi, les différentes activités programmées d’ici la mi 2017 dans le cadre de cette dynamique, tenteront de contribuer au renforcement des capacités des associations et des mouvements sociaux et syndicaux, afin de favoriser l’émergence d’un pôle de connaissances, d’expertises et d’influence au niveau des pays de la région qui contribuera à ériger une société civile influente et porteuse d’alternatives pouvant être traduites en politiques économiques respectueuses des dimensions humaines, sociales et culturelles.   Les activités, qui se dérouleront entre la Tunisie et le Maroc, avec la participation des composantes de la société civile et autres acteurs clés concernés (institutionnels, politiques, privés…) de l’ensemble des pays du Maghreb, se déclinent comme suit :   2 séminaires internationaux :
  • « La Société civile et construction Maghrébine » (Maroc)
  • « Les coûts du non – Maghreb » (Tunisie)
  4 Forums thématiques régionaux:
  • Les Droits économiques sociaux, culturels et environnementaux (Tunisie)
  • Les Libertés publiques et la libre circulation (Tunisie)
  • La Démocratie, la paix, la sécurité et la résolution pacifique des conflits (Maroc)
  • Femmes, égalité et parité (Maroc)
  2 débats société civile – opérateurs économiques :
  • 1 au Maroc, 1 en Tunisie, ciblant les publics suivants : opérateurs économiques et organisations entrepreneuriales et patronales regroupés au sein de l’Union Economique du Maghreb (UEM), et de l’Union Maghrébine des Employeurs (UME), ainsi que des représentant(e)s de la Banque Africaine de Développement (BAD).
 
  • La réalisation d’une Etude de diagnostic régional sur les « coûts du non Maghreb » et un benchmark d’expériences d’intégration régionale ;
 
  • L’élaboration d’un guide de bonnes pratiques – expériences de participation de la société civile dans les processus d’intégration régionale ;
  Des Ateliers de planification de plaidoyer : « Renforcer le pouvoir d’influence des organisations de la société civile sur les politiques d’intégration régionale du Maghreb :
  • Deux ateliers de planification du plaidoyer (Tunisie) en faveur de 18 représentants d’OSC des différents pays de la région;
  • Une réunion générale à mi-parcours du plaidoyer  (Tunisie) ;
  • Un Coaching plaidoyer, suivi/évaluation en continu du groupe des 18 formés ;
  Actions de plaidoyer:
  • Elaboration et diffusion de memoranda : – propositions de la société civile : priorités, principes directeurs et modèles alternatifs pour une intégration régionale du Maghreb prenant en compte les dimensions humaines et sociales du développement ; – recommandations de la société civile pour la mise en place de mesures et de mécanismes de participation de la société civile dans des processus d’intégration régionale du Maghreb et de réforme économique en cours.
  • 5 Rencontres de dialogue avec les décideurs au niveau national – délégation maghrébine représentant(e)s des OSC dans les 5 pays ;
  • 2 Rencontres de dialogue régional Maghreb et Union Européenne : délégation maghrébine représentant(e)s des OSC. Exemples : rencontre avec l’UMA, tournée de dialogue avec l’UE – PEV, ALECA, Parlementaires (à Bruxelles), etc.
  Actions de sensibilisation et de mobilisation:
  • Organisation de conférences de presse (2 Maroc, 2 Tunisie) ;
  • Diffusion de communiqués de presse ;
  • Rédaction d’articles, production de Podcasts et de programmes radiophoniques ;
  • Des Mobilisations de rue, à caractère culturel et pédagogique, seront organisées dans des lieux symboliques, tels qu’aux frontières entre le Maroc et l’Algérie, la Tunisie et la Libye, à des moments clés de l’actualité sociopolitique des pays de la région et à des phases clés de l’action.

تقرير شهر أوت للمرصد الاجتماعي التونسي

تقديم عام

سجلنا خلال شهر أوت المنقضي تراجعا هاما في حجم الاحتجاجات الاجتماعية عموما والفردية بشكل خاص حيث سجلنا أضعف عدد من حالات الانتحار ومحاولات الانتحار في المقابل لا تزال مختلف أشكال العنف بارزة وبأحجام هامة في بعض المجالات.

صدرت خلال هذا الشهر مختلف مؤشرات النمو الاقتصادي خلال الثلاثية الثانية لسنة 2015 لتبرز نسبة نمو ضعيفة لم تتجاوز الـ0.7 في المائة في حين تم تسجيل نسبة نمو في الثلاثي الأول بحدود 1.7 في المائة ويبرز الجدول التالي مقارنة بين الوضع الاقتصادي بين سنتي 2014 و2015:

إذا ومقارنة بالثلاثي السابق فان نسبة النمو تكون سلبية في حين تبلغ نسبة النمو في الستة أشهر الأولى من هذه السنة 1.2 في المائة.

اذا كانت أسباب الانكماش الاقتصادي متوقعة من طرف الخبراء وذلك لعدة أسباب لا يسمح المجال بتقديمها في هذه المساحات الا أن الإشكال يتمحور حول تناول العديد من وسائل الإعلام لربط أسباب الانكماش بالاحتجاجات الاجتماعية على اعتبار كونها سببا رئيسيا لهذا التراجع وتكفي هدنة لكي يتعافى الاقتصاد ويعود الى نسق نموه الطبيعي ليعاد فتح الملفات العالقة ، وما يمكن استنتاجه خلال الأشهر الماضية هو تراجع الاحتجاجات المؤطرة والاحتجاجات الاخرى غير المؤطرة على حد السواء والتي نسعى الى رصدها والبحث في أسبابها ، فالاخلالات الاقتصادية تعود الى أسباب أعمق وهذه الأسباب هي التي تفسر نمو الاحتجاجات والانكماش الاقتصادي.

رصدنا عديد الاحتجاجات حول مشروع قانون المصالحة في المجال الاقتصادي والمالي الشيء الذي دفع إلى انشاء الائتلاف المدني ضد مشروع قانون المصالحة الاقتصادية والمالية بسبب جملة من الاخلالات تتمحور أساسا حول خرق الفقرة الأولى من الدستور وخرق مبدأ الحكم الرشيد وخرق مبدأ التشاركية في إدارة النظام الجمهوري الديمقراطي كما تم التنصيص عليه بالفقرة الثالثة من التوطئة وخرق مبادئ الفصل والتوازن بين السلط وخرق الفصل العاشر من الدستور حول ضمان استخلاص الضريبة ومقاومة التهرب والغش الجبائيين وحسن التصرف في المال العمومي ومنع الفساد ، كما تم تسجيل عديد الخروقات الأخرى لها علاقة بالمساواة والشفافية والتقاضي ومنظومة العدالة الانتقالية الواردة بالفصل 148 الفقرة التاسعة من الدستور. وفي علاقة مع تعارض المشروع مع المنظومة القانونية، فقد تم تسجيل الغموض في مجال التعهد والافلات من العقاب وتكريس الخروج عن الشرعية واهدار الحقوق المدنية وهي جملة من الأسباب التي سجلت عديد الاحتجاجات كما ذكرنا.

احتفلنا ككل سنة بذكرى الإعلان عن مجلة الأحوال الشخصية ، فبالرغم من كون الاحتفالات هذه السنة كانت نسبيا باهتة الا أنها تزامنت مع عديد الاحتجاجات حول وضع المرأة ومختلف أشكال العنف الجندري الذي يمارس عليها ، وقد سجلنا بالمناسبة تظاهرات مختلفة في عديد المدن التونسية حول هذه المسألة ومن أجل مقاربة مغايرة للحد من الثقافة الذكورية المهيمنة التي تعيق بأشكال متعددة تبوب المرأة لمراكز قيادية وتكفي هنا الاشارة الى الحركة الهامة في سلك الولاة والتي من نتائجها عدم تسمية أي امرأة في رتبة وال في الوقت الذي نحتفل فيه بعيد المرأة ونشيد بأدوارها الأمامية في انجاح الثورة التونسية.

تهاطل الغيث النافع في بداية شهر أوت في عديد الجهات ، وككل مرة تبرز النقائص الكبيرة في وضع البنية التحتية وعدم القدرة على التدخل السريع في بعض الوضعيات الحرجة ،وتكفي هنا الاشارة الى هلاك امرأة جرفتها مياه الأمطار الأخيرة بالروحية في ولاية سليانة أو انقطاع النور الكهربائي بالقصرين ليلة كاملة نتيجة سقوط صاعقة على المولد الكهربائي الشيء الذي أفرز حالة من الخوف والفزع لدى الأهالي، لقد كان لنتيجة هذه الوضعيات بروزاحتجاجات متعددة و مختلفة ، ونحن مقبلون على فصل الخريف وعادة ما تكون الامطار هامة في هذه الفترة وعليه فإن أخذ الاحتياطات اللازمة من الآن ضروري لتفادي جملة الاشكالات التي تم رصدها والتي يمكن أن تكون سببا مباشرا لتحركات احتجاجية في عديد المناطق وخاصة بالجهات الداخلية وهي مظاهر كنا قد أشرنا اليها في نفس هذه الفترة في السنة الماضية.

نعود مرة أخرى الى الاحتجاجات التي تم رصدها وبكثافة حول العطش وانقطاع الماء الصالح للشراب أو رداءته في العديد من الجهات ، يبدو جليا أن العطش أصبح هاجسا أساسيا في مثل هذه الفترة من السنة والحلول العملية لا تتجاوز في أفضل الحالات الوعود وتكفي هنا الاشارة على سبيل الذكر لا الحصر ما يحصل بسجنان حيث يتواصل انقطاع الماء الصالح للشراب على قرى المريفق وبلوطة والبراهمية وعين البيضة وعين السودة والكويف والسعايدية منذ شهر رمضان ، ما يزيد عن الألف عائلة تقطن هذه القرى وتعاني من العطش ، فهل نطالب من يعاني من العطش المزمن الكف عن الاحتجاج والمطالبة بالماء لكي يتعافى الاقتصاد الوطني من الوهن والانكماش وعدة مظاهر أخرى.

سجلنا تراجعا ملفتا لموجات الهجرة غير النظامية مقارنة بالسنوات السابقة رغم عودتها التدريجية في المدة الاخيرة، فمنذ الثورة تجاوز عدد المهاجرين الأربعين ألف حالة تزامنت بالخصوص مع حالة الانفلات الامني في شهري مارس وأفريل ثم بقيت الوضعية نسبيا مراقبة وتم الحد بشكل هام للهجرة غير النظامية وما نلاحظه الآن هو العودة القوية لهذا الأسلوب الذي لم يعد يشمل شريحة الشبان أو العاطلين عن العمل أو الذكور دون الاناث بل أن عديد الشرائح الاجتماعية أضحت معنية بما في ذلك الأطفال ومن لهم شغل قار وعلى حد السواء الاناث والذكور والخوف أن يأخذ هذا الأسلوب اشكالات جديدة على شاكلة ما يحدث في بعض المجتمعات وهو الهجرة غير النظامية لعائلة أو عائلات بأكملها، هذه العودة تعكس حالات الاحتقان والخوف والغضب التي أصبحت من سمات المشهد الاجتماعي التونسي وتبرز عبر أشكال احتجاجية مختلفة ومتعددة.

نشير هنا الى التقرير الصادر عن بعض الهيئات الدولية حول رداءة جودة العيش والذي يضع تونس في المرتبة الرابعة بعد كل من سوريا وليبيا أوكرانيا والحال أن تونس كانت في السابق تحتل المرتبة 58 عالميا يعزى هذا التدحرج لعديد الأسباب أهمها الارهاب والوضع الأمني والاقتصادي.

ونحن نستعد للعودة المدرسية والجامعية في شهر سبتمبر ، نشير إلى عديد الملفات الشائكة والعالقة منذ السنة المدرسية والجامعية الماضية وحتى لا تتكرر مختلف سيناريوهات السنة الفارطة في التسجيل والنقل والاقامة وغيرها من الخدمات فان الظرف لايسمح بالتباطؤ في معالجة هذه الملفات علما واننا سجلنا أكبر عدد من الاحتجاجات العفوية والتلقائية والعشوائية خلال السنة الادارية الحالية في القطاع التربوي، علما وأن المجهود المبذول في اطار شهر المدرسة مكن من صيانة 1264 مؤسسة تربوية منها 800 مدرسة ابتدائية و246 مدرسة اعدادية وكل الأمل أن تشمل الصيانة وبشكل دوري كل المؤسسات التربوية في مختلف مراحلها حتى تبقى فضاءات تربوية وتعليمية ويتم اجتثاث مختلف أشكال العنف وأسبابه منها.

لايزال الارهاب هاجسا مرعبا فبالرغم من النجاحات الامنية التي يتم الاعلان عنها عبر وسائل الاعلام ومن خلال كبار المسؤولين الأمنيين الا أن المسألة لاتزال تثير العديد من المخاوف وسببا مباشرا لعديد الاحتجاجات التي تم رصدها حول هذا الموضوع، وتبقى على الدوام الاشكالية مرتبطة بمنهجية التصدي لهذه الآفة من أجل اجتثاثها وعليه وقد أشرنا في تقاريرنا السابقة حول ضرورة تبني منهجية تشاركية تكون فيها الجهات الأمنية طرفا وتفتح المجال للانخراط الجماعي في التصدي والمقاومة لذلك فان أسلوب الاعلام عن الايقافات وعن المخططات الارهابية تزيد في التوتر وتفتح المجال لمختلف أشكال الهستيريا الجماعية كما حدث بالضبط خلال شهر جويلية في عديد الفضاءات وفي عديد المدن.

نحن مقبلون أيضا على سنة رياضية جديدة وقد ميز العنف عديد الرياضات وعديد الملاعب وعديد الجهات، التناول الامني لا يمكن من وضع حد للعنف المستفحل في عديد الرياضات وعليه فإن تغيير منهجية المعالجة من الأشياء الأساسية ونحن نستعد لاستقبال سنة رياضية جديدة..

احتجاجات عديدة تم رصدها في السنة الفارطة بمناسبة عيد الأضحى، تطمينات عديدة من طرف المسؤولين للحد من المضاربات والتحكم في الأسعار، هذا الملف الشائك يتطلب الجرأة لاتخاذ الاجراءات الضرورية لعدم تكرار ما يحصل كل سنة تزامنا مع هذه المناسبة.

المهم، اننا أمام جملة من التحديات الاقتصادية والاجتماعية والأمنية والسياسية والبيئية بالخصوص وعديد المؤشرات تبرز دقة المرحلة والحال أن المشهد السياسي فيه الكثير من الضبابية والمشهد الاقتصادي يحمل العديد من الغموض فقد سجلنا في هذا الاطار عديد الاحتجاجات على الميزانية التكميلية أما المشهد الاجتماعي فلا يزال محضنة لمختلف أشكال الاحتجاجات، المشهد الأمني لا يزال تحت ضغط مقاومة الارهاب وتكفي هنا الاشارة الى الكلفة الاقتصادية والاجتماعية لمقاومة الارهاب، المشهد البيئي هو الاخر يعاني من اخلالات عديدة لها علاقة أساسا بالإهدار البيئي.

تراجعت اذن الاحتجاجات في مختلف أشكالها في الثلاثة أشهر الماضية، جوان وجويلية وأوت، فترة تزامنت مع شهر رمضان والعطلة الصيفية والحصة الواحدة، ولا ننسى أيضا حالة الطوارئ التي سمحت بالمهرجانات وبمختلف التظاهرات الثقافية والسياسية في الفضاءات المخصصة وفي الشوارع أيضا والساحات العمومية وتصدت ـ بكل حزم ـ لعديد الاحتجاجات المؤطرة وغير المؤطرة، المهم توفر المناسبة لسلطة الاشراف لاعداد العودة بشكل تدريجي في شهرسبتمبر وهي عودة تبدو صعبة للغاية.

العربية.

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الفرنسية

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تقرير شهر أوت 2015 حول الاحتجاجات الاجتماعية

L’Observatoire Social Tunisien a enregistré un nombre quasi-égal de mouvements citoyens de protestation entre le mois d’Août et le mois de Juillet 2015. Puisque, durant le mois d’Août 2015 il a été observé 275 mouvements de protestation et durant Juillet 2015, avec 272 mouvements.   Français  

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DECLARATION SUR LA TRAGEDIE DES MIGRATIONS EN MEDITERRANEE

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Drame et violations des droits humains

 

Nous, les organisations signataires de cette déclaration :

  1. Prenons connaissance des derniers développements relatifs au drame des migrations en Méditerranée, véritable désastre humanitaire avec 000 personnes migrantes qui ont traversé la Méditerranée depuis janvier 2015 et au moins 2 600 morts recensés.

  2. Considérons les violations des droits des personnes migrantes et réfugiées comme un affront à la dignité humaine et aux conventions

  3. Exprimons notre vive préoccupation face au silence des pays arabes et des organisations arabes au sujet du drame des personnes migrantes et refugiées originaires notamment d’Irak, de Syrie, de Lybie et prenons note de la déclaration de l’Union Africaine- Juin 2015

  4. Soulignons l’échec de la communauté internationale à mettre fin aux crises en Irak, Syrie et Lybie et à mettre en œuvre des stratégies de développement durable dans les pays du Sud de la Méditerranée et les pays africains, en vue de faciliter une réelle répartition des richesses, le respect des droits civils, politiques, économiques.

  5. Condamnons vigoureusement les restrictions au droit de quitter tout pays y compris le sien, qui a une force juridique contraignante et est consacré dans le Pacte international des droits économiques sociaux et culturels, les conventions de l’OIT sur les droits des migrants (97 et 143) et la Convention des Nations Unies relative au statut des réfugiés.

  6. Réitérons avec force notre condamnation des violations flagrantes des droits humains constatées par les organisations internationales et les organisations de la société civiles qui ont conduit à la mort d’au moins 20,000 hommes, femmes et enfants depuis 15 ans, et sont le résultat de politiques de gestion des frontières agressive et discriminatoires, ainsi que de l’absence de véritables politiques d’

  7. Exhortons les Etats partenaires de l’Union européenne à refuser de nourrir cette logique d’exclusion meurtrière, en particulier dans le cadre de sa coopération en matière de mobilité, mais aussi lors du sommet Euro-Africain prévu les 11 et 12 novembre 2015 à Malte

  8. Exprimons notre pleine solidarité avec les personnes migrantes et réfugiées qui subissent des traitements inhumains et des violences racistes sur les deux rives de la Méditerranée et les frontières de l’Europe de l’Est et les Balkans; Rappelons que l’Union européenne se montre complice de ces maltraitances, sur son territoire, en mer, mais aussi à l’extérieur de l’Europe, aux antipodes avec ses Appelons à ce que les droits fondamentaux et la dignité de ces personnes soit respectés en tous lieux.

  9. Dénonçons le triplement des moyens de l’agence Frontex, et l’absence de financements suffisants alloués au sauvetage en mer ainsi qu’à l’accueil (budget annuel de Frontex en 2015 : plus de 115M EUR ; budget annuel du bureau européen sur l’asile : 15M EUR)

  10. Notons les initiatives envisagées par les pays de l’Union Européenne :

  • Pour adopter une politique européenne unifiée de droit d’asile qui doit être basée sur les normes internationales

  • Pour la suspension immédiate du règlement de Dublin II ;

  • Pour élargir les consultations au sujet de cette politique aux pays africains dans le cadre du sommet Afrique – Union Européenne qui se tiendra à Malte en novembre prochain et aux pays arabes concernés.

  • Pour créer des centres de sélection et d’accueil des personnes réfugiées et

A ce sujet, nous exprimons nos vives inquiétudes quant à la fonction de ces centres qui pourraient devenir des centres de détention et de tri des personnes. Nous nous y opposons.

Nous exigeons que ces espaces soient des centres d’accueil, et que les acteurs de la société civile puissent y avoir accès, de même que les organisations internationales compétentes. Nous exigeons que les personnes accueillies dans ces centres soient libre de circuler en dehors, et que l’examen de leur situation individuelle de façon juste et équitable par les autorités impartiales et indépendantes y soit garanti. Nous demandons enfin que des moyens conséquents soient alloués pour assurer un accueil digne et des procédures respectueuses des garanties procédurales.

  • Pour que les violations des droits des personnes soient sanctionnées, que les victimes puissent porter plainte et obtenir réparation, qu’il s’agisse de violences perpétrées par des gardes-frontières, des policiers, des trafiquants, ou des

  • Pour faire la vérité sur les personnes disparues en mer en poursuivant les criminels

  • Pour développer des couloirs légaux et sécurisés de passage et de sauvetage en mer des personnes migrantes et réfugiées.

Nous exigeons la mise en place d’un mécanisme de suivi des actions et d’évaluations précitées en concertation avec la société civile.

  1. Nous opposons à toutes les initiatives et mesures sécuritaires de refoulement, d’externalisation des frontières et d’encouragement au retour des personnes réfugiées et

  2. Réitérons nos propositions pour éviter l’improvisation et adopter une approche concertée, globale et cohérente visant à trouver une réponse internationale et humaine à la crise des personnes migrantes et réfugiées qui risque de se prolonger et de s’

  3. Lançons un appel à la tenue d’une conférence mondiale sur la question de la crise humanitaire et existentielle des personnes migrantes et réfugiées avec la participation des acteurs de la société

  4. Appelons à la vigilance et à la mobilisation continue de toutes les forces vives de la société civile pour protéger les droits des personnes réfugiées et des migrantes

 

Signataires :

Union générale tunisienne du travail UGTT

Forum Tunisien pour les Droits Economiques et Sociaux FTDES

Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’homme en Tunisie CRLDHT

Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives FTCR

Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme

Confédération générale italienne du travail CGIL

SOLIDAR

 

من اجل وضع حد للتجاوزات الامنية

تونس في 1 سبتمبر 2015

من اجل وضع حد للتجاوزات الامنية

بعد صدور شريط فيديو “اتفرجوا فينا تعذيب*” الصادر عن جمعية فورزا تونس والذي يروي فيه شباب ما تعرضوا له من ظلم واستفزاز وتعذيب وإيقاف اعتباطي وابتزاز، وأمام تواصل التجاوزات وعمليات التعذيب في مراكز الاعتقال دون محاسبة فعلية وحازمة، فان الجمعيات والمنظمات الحقوقية الممضية اسفله تطالب ب:

  • التحقيق الفوري والجاد في الشهادات الواردة في هذا الشريط وفي دعاوي التعذيب والمعاملات القاسية وكل التجاوزات المنتهكة لحقوق الانسان،

  • محاسبة كل من يثبت تورطه في هذه الممارسات المهينة وإنصاف الضحايا حتى لا يصبح الافلات من العقاب أمرا واقعا،

وتؤكد الجمعيات والمنظمات على ان تواصل مثل هذه الممارسات دليل على عدم الجدية في مواجهة هذا الموروث الثقيل وغياب مقاربة شاملة لإنهاء “ثقافة التعذيب” وانتزاع الاعترافات بالقوة وتجاوز سلطة القانون.

كما تذكّر في هذا الصدد الحكومة التونسية بالتزاماتها الدولية والوطنية في خصوص زجر ممارسة التعذيب وكل اشكال الاهانة ومحاسبة مرتكبيها.

الى ذلك، تنبه الجمعيات والمنظمات الممضية على هذا البيان الى ان غياب استراتيجية واضحة للحوار مع الشباب المهمش ومشروع وطني قادر على استيعابه وتحفيزه، اضافة الى ما يستهدفه من قمع وحيف، كلها تساهم في خيارات كارثية مثل التطرف والعنف أو الارتماء في قوارب الموت، كما ورد في الشريط.

الجمعيات:

  • النقابة الوطنية للصحفيين التونسيين

  • الشبكة الأورو متوسطية لحقوق الانسان

  • جمعية النساء الديمقراطيات

  • جمعية يقظة من أجل الديمقراطية والدولة المدنية

  • اللجنة من اجل احترام الحريات وحقوق الانسان في تونس

  • المنتدى التونسي للحقوق الاقتصادية والاجتماعية

  • فيدرالية التونسيين من أجل المواطنة بين الضفتين

  • منظمة 23-10 لدعم مسار الانتقال الديمقراطي

  • *

    https://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=WR09AYVgixY