Rapport conjoint de mission: POLITIQUES DU NON-ACCUEIL EN TUNISIE

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Le présent rapport est le fruit d’un travail de terrain réalisé entre octobre 2019 et décembre 2019 en partenariat avec le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux et le réseau euro-africain Migreurop. Au cours de cette mission, 90 entretiens ont été réalisés avec des personnes migrantes, des représentant·e·s d’ONG locales et internationales, des chercheurs et des chercheuses, des militant·e·s, des avocat·e·s, des journalistes ainsi que des acteurs institutionnels aussi bien au niveau national qu’au niveau local.
Parmi ces entretiens, des témoignages ont été collectés auprès de 35 personnes migrantes de 16 nationalités différentes (Syrie, Éthiopie, Somalie, Érythrée, Soudan du Sud, Soudan, Libye, Algérie, Sierra Leone, Côte d’Ivoire, Tchad, République de Guinée, Cameroun, Nigéria, Libéria et Bengladesh), vivant dans quatre villes différentes (Zarzis, Médenine, Sfax et Tunis) et se trouvant dans des situations administratives diverses (demandeurs et demandeuses d’asile, réfugié·e·s, débouté·e·s de l’asile, en situation dite irrégulière, candidat·e·s à un programme de retour « volontaire » de l’OIM et personnes de retour dans leur pays d’origine après avoir bénéficié de ce programme). Parmi ces personnes interrogées, six étaient des mineurs isolés.
Au vu des graves pressions dont ces personnes font l’objet de la part des organisations qui les prennent en charge, tous les témoignages ont été anonymisés. Dans le cas où la mention de la nationalité d’une personne permettrait de l’identifier trop facilement, cette information a également été retirée. Pour la confidentialité et la sérénité des échanges, tous les entretiens avec des personnes migrantes ont été faits en-dehors de leur structure d’hébergement et sans la présence de tiers susceptibles de les intimider. Pour éviter que les informations collectées puissent faire l’objet d’exagérations ou de déformations, il a été précisé au début de chaque entretien que son objectif était purement informationnel et que l’enquêtrice n’était pas susceptible d’apporter une aide aux situations rencontrées.
Ces personnes sont remerciées pour leur temps, leur patience, leur courage et les risques qu’elles ont pris en témoignant.

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