OST: Rapport octobre 2017

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Rapport de l’Observatoire Social Tunisien

Octobre 2017

Après la baisse significative du niveau des protestations au cours des quatre derniers mois, les protestations sous diverses formes sont revenues à leur zénith.

Les manifestations relevées ont inclus de nombreux secteurs et acteurs de manière équivalente. La scène de protestations était bien présente dans divers médias reflétant la tension, l’incertitude et la peur de l’inconnu.

Parmi les signes importants qui ont été observés concernant, particulièrement, les manifestations sous-jacentes de nombreux acteurs et parties, il ressort un discours autour de la crise, des signes relatifs à la crise et des issues de cette crise ou de ces crises sur fond de discours alarmants et non rassurants, d’une part et autour des données et indicateurs concernant le déclin de la pauvreté et le retour des touristes ainsi que de la production des agriculteurs respectables, d’autre part.

Cette situation appelle plusieurs interrogations et il parait probable que cette incertitude est le principal facteur dans l’évolution des protestations, en particulier celles sous-jacentes.

Les protestations semblent la plupart du temps en veille, mais jouent le rôle de déclencheur dans l’émergence de manifestations concrètes sur terrain.

Les mesures gouvernementales annoncées, les réactions diverses et divergentes de la part de nombreux acteurs comme l’Union Générale Tunisienne du Travail ou l’Union Tunisienne de l’Industrie du Commerce et de l’Artisanat, de nombreuses organisations et associations de la société civile, de partis et de personnalités politiques reflètent un paysage flou et une image pas claire.

Nombreuses manifestations observées concernaient, essentiellement, le quotidien et le vécu du citoyen. Ainsi que sur le problème de sécurité.

Ces manifestations qui ne sont pas du tout arbitraires, mais reflètent des problèmes sociaux et sociétaux en rapport avec le quotidien et les rapports sociaux des individus et des communautés comme l’inflation, la détérioration du pouvoir d’achat et des problèmes sécuritaires. Nous pouvons citer, comme exemples, la viande avariée mise à la consommation publique dans certains magasins ou offerte dans les cantines scolaires et universitaires sans oublier les cas d’empoisonnement causant la mort dans de nombreuses régions.

 Les mesures administratives prises à cet égard témoignent de la gravité de la question. Lors des périodes précédentes, nous avons évoqué cette question en relation avec les conditions sanitaires et la consommation des citoyens.

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